Affaire de la Sénégalaise tuée en France: Quelques secondes après, la fille de la victime, âgée de 8 ans, sort de l’appartement.

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Le corps d’une femme de 28 ans a été découvert par un voisin dans les parties communes d’un immeuble HLM à Aubervilliers. Elle avait cinq enfants, dont des triplés en bas âge, présents au moment du drame. Le Parisien qui relève le drame s’est rendu dans l’immeuble où vivait Marie et a recueilli le témoignage des voisins. Mais, selon des informations du groupe « Femme Chic » Dakar, il s’agit d’une sénégalaise du nom de Marie Erika de Baros. Et elle aurait été tuée par son mari.

L’air hagard, Sylvie  tente retenir ses larmes. « Je repense à la petite de 8 ans qui criait « Maman ! Maman ! Maman ! ». Jeudi soir, sa voisine, Marie, 28 ans, a été tuée. Le drame s’est noué vers 22 heures au neuvième étage d’une résidence HLM, au 39, rue de Presles, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Dans des circonstances encore floues, un homme lui a asséné plusieurs coups de couteau, vraisemblablement sur le palier. Dont un à la carotide. L’enquête a été confiée au SDPJ 93. L’auteur est en fuite, et les cinq enfants de la victime, présents dans l’appartement au moment des faits, ont été placés.

En ce vendredi après-midi, les habitants de l’immeuble, situé dans le quartier des Quatre Chemins, sont sous le choc. Sylvie, la voisine de palier, a « la gorge nouée ». C’est son fils de 17 ans qui a découvert le corps. « On a entendu un gros « BOUM » sur notre porte. Mon fils a ouvert. Marie était allongée sur le palier, raconte-t-elle. Elle avait du sang qui giclait de son cou, plusieurs blessures au niveau des bras… C’était horrible. »

 C’était une jeune femme très douce, très gentille »

Quelques secondes après, la fille de la victime, âgée de 8 ans, sort de l’appartement. « Elle était complètement paniquée, rapporte Sylvie. Ça va me marquer à vie. » Avec un voisin du 7e étage, Sylvie tente de réanimer la victime. « On ne savait pas trop quoi faire, souffle-t-elle. Je crois qu’il était trop tard. C’était une jeune femme douce, très gentille. »

Marie, ancienne caissière dans un supermarché, « avait des triplés en bas âge, ils avaient 6 ou 7 mois, confie Sylvie. J’étais allé les voir après leur naissance… »
Le parquet de Bobigny a pris une « ordonnance de placement provisoire » (OPP). Dans un premier temps, les enfants ont été confiés au service départemental de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). « Ils vont devoir grandir sans leur maman, s’émeut le voisinage. Quel avenir ont-ils maintenant… ? »
« C’est dans les films qu’on voit des choses pareilles. Ici, il n’y a que des jeunes qui traînent, des petites bêtises… Un meurtre, c’est à peine croyable », soupire Véronique, 43 ans, une autre habitante de l’immeuble. Sa nièce de 12 ans, vivant au dixième étage, ne veut plus rentrer chez elle.
« Ce matin (NDLR : ce vendredi), en allant à l’école elle a vu tout le sang dans les escaliers, sur les murs… Elle est effrayée », confie Véronique.

*Le prénom a été changé

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