ALIOU SALL LISTE LES MAUX DE L’ACTE III

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Aliou Sall défend les maires du Sénégal. Son audition au Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), de ce jeudi, 12 décembre 2019, a été une sorte de tribune pour lister les difficultés auxquelles les élus territoriaux sont confrontés. Des difficultés entraînées, pour la plupart, par l’acte 3 de la décentralisation. À l’en croire, « il y a des maires qui se sont trouvés avec des salaires de 300 mille F CFA alors qu’ils percevaient 500 mille F CFA avant l’acte 3 de la décentralisation ».

Dans sa plaidoirie, le maire de Guédiawaye s’est aussi offusqué du fait que ses collègues maires soient exclus, le plus souvent, dans l’exécution des politiques publiques au niveau même de leurs collectivités. Ces politiques sont gérées et contrôlées par les services décentralisés de l’Etat et non les maires. « Il ne s’agit pas de décentraliser pour décentraliser », a-t-il déclaré. Pour lui, dans les projets et programmes publics, il est plus efficace d’agir localement, c’est-à-dire avec les élus territoriaux, qu’au niveau central avec les services décentralisés de l’Etat.

Sur la même lancée, le président de l’Association des maires du Sénégal a plaidé pour le transfert budgétaire dans les mairies pour accompagner les projets qui sont des compétences transféréEs. « L’ expérience a montré que le budget transféré, son exécution est beaucoup plus efficace et efficiente », renseigne Aliou Sall.

Et dans cette perspective, le président de l’Ams n’exclut pas que les corps de contrôle aussi soient décentralisés pour bien suivre l’exécution des budgets au niveau des collectivités territoriales.

 

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