« ALY NGOUILLE NDIAYE M’A FAIT SAVOIR SUR UN TON ARROGANT ET NARQUOIS QUE KARIM N’A PAS DROIT A UNE CARTE D’IDENTITE»

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Face au « refus » du ministre de l’Intérieur de remettre à son candidat sa carte d’identité nationale Cedeao, le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais avait, le 5 décembre dernier, joint au téléphone le ministre de l’Intérieur. Ce afin que Karim Wade soit édifié sur sa situation réelle afin d’envisager les mesures idoines. Selon Oumar Sarr, Aly Ngouille Ndiaye lui a « d’un ton arrogant et narquois fait savoir que Karim n’a pas droit à une carte d’identité Cedeao ».

A partir de mardi 11 décembre 2018 à 0h00, rappelle le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 devront déposer leurs dossiers de candidatures auprès du Conseil constitutionnel. La photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique Cedeao fait, souligne-t-il, partie des documents. « Alors que le candidat du Parti démocratique sénégalais Karim Meïssa Wade a demandé une carte d’identité biométrique Cedeao depuis plus de sept mois, Macky Sall, par son homme de main, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, refuse de délivrer ladite carte d’identité qu’il a confisquée comme celles de millions de Sénégalais », soutient Oumar Sarr. Qui révèle que Karim Meissa Wade, face à cette situation « inacceptable » à la veille du dépôt de sa candidature devant le Conseil constitutionnel, a, par courrier d’un de ses avocats en date du 04 décembre 2018,saisi le ministre de l’Intérieur « pour que lui soit délivrée immédiatement sa pièce d’identité ou qu’on lui signifie les raisons pour lesquelles l’administration lui refuse ce droit élémentaire de tout citoyen ».

Le 5 décembre, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, « joint au téléphone pour que Karim Wade soit édifié sur sa situation réelle afin d’envisager les mesures idoines, d’un ton arrogant et narquois a fait savoir que Karim Wade n’a pas droit à une carte d’identité nationale biométrique Cedeao ». Déduction de Oumar Sarr: « Chacun sait que l’unique objectif de cette manœuvre est d’empêcher le candidat du Pds de déposer, à temps, un dossier complet devant le Conseil Constitutionnel dès les premières heures du 11 décembre alors que plusieurs juridictions internationales et une haute instance de l’Onu ont considéré comme non valide l’arrêt de la Crei et validé ainsi la recevabilité de sa candidature à l’élection présidentielle de 2019 ».

« Karim Wade va saisir ce lundi Aly Ngouille Ndiaye »

Poursuivant, le secrétaire général national adjoint du Pds confie que ce lundi 10 décembre, par voie d’huissier, « le candidat de notre Parti saisira à nouveau les services du ministère de l’Intérieur pour disposer au moins d’un duplicata de sa carte d’identité biométrique qu’il joindra à son dossier de candidature à l’élection présidentielle, à la grande satisfaction du million de Sénégalais qui l’ont parrainé ». Selon Oumar Sarr, le Pds tient à informer les Sénégalais, l’opinion nationale et internationale des violations continues des droits de Karim Meïssa Wade et des « entorses insoupçonnées dressées contre sa candidature ». Après un emprisonnement « arbitraire » de plus de trois ans suivi d’un exil forcé, soutient-il, « une désinscription sans base légale sur les listes électorales digne de films tragi-comiques, le régime de Macky Sall veut dresser encore de nouveaux barrages contre sa candidature pour s’assurer un improbable second mandat, mais cela ne passera pas » assure le numéro deux du principal parti d’opposition.

Selon Oumar Sarr, les agissements de Macky Sall consacrent une des périodes « les plus hideuses de notre démocratie avec cette concentration des pouvoirs, l’incompétence et la corruption le disputant à l’ignominie ». « Le Pds tient à informer tous les Sénégalais des dernières manœuvres du régime finissant de Macky Sall qui, après avoir ruiné le Sénégal, hypothéqué notre démocratie, violé en permanence l’Etat de droit, s’apprête à plonger notre pays dans le chaos pour se maintenir au pouvoir alors que les Sénégalais, dans leur immense majorité, ne veulent plus de lui, de sa famille et de son clan », conclut Oumar Sarr dans un communiqué.

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