Association de malfaiteurs et proxénétisme : Le chinois Yoyo et son vigile écopent de 2 mois ferme, les prostituées de 15 jours

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Propriétaire d’une maison de plaisir au Point E, le chinois Yoyo a comparu, aujourd’hui mardi 09 juin 2020, au tribunal des flagrants délits de Dakar pour association de malfaiteurs, proxénétisme et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Le tribunal, après en avoir délibéré, l’a condamné, avec son vigile, à une peine ferme de deux mois. Les prostituées ont pris 15 jours de prison. Les clients sont relaxés.

Dakarposte est en mesure de révéler que l’affaire de proxénétisme qui avait défrayé la chronique au point E a été jugée aujourd’hui, au tribunal des flagrants délits de Dakar. A la barre, une bande de huit prévenus y ont défilé. Il s’agit du propriétaire de la maison close, Zhang Xing Gho dit Yoyo, le vigile, deux prostituées et quatre clients. Ils sont tous poursuivis pour les délits  d’association de malfaiteurs, proxénétisme en réunion et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Des poursuites qui privent Yoyo et son vigile de liberté. Le tribunal les a condamnés à 2 mois de prison ferme. Les  prostituées ont pris 15 jours. Seuls les clients sont rentrés chez eux. Relaxés, ils laissent jouir leur liberté hors des mailles de la justice.Les clients reçoivent des photos de prostituées et font leur choix 

Ce vaste réseau de prostitution a été démantelé le 26 mai dernier, par les éléments de la police du point E. En cette période de pandémie où les déplacements sont limités, la maison de plaisir de Yoyo continuait à faire des chiffres d’affaires. En collaboration avec des filles de joie, il prend des  photos sexy d’elle qu’il va envoyer à des hommes. Lesquels  choisissent une nana pour une partie de jambes en l’air payante. Le client, après avoir choisi sa cible, récupère le contact de la fille,  l’appelle et fixe un rendez-vous dans l’auberge du chinois. Le net à payer sera négocié avec la prostituée. Mais, c’est l’homme aura en charge le paiement de la chambre. 5000 FCfa l’heure.  Ce business du sexe allait bon train jusqu’à ce que les mouvements, en plein journée,  attirent l’attention du voisinage qui a alerté la police.  Les limiers se sont dépêchés sur les lieux, procédant à une perquisition sur le local. L’opération a permis de découvrir la «mafia sexuelle», orchestrée par le chinois, Z. X. Gho.

Une prostituée surprise en plein ébats sexuels avec un client, 600 préservatifs saisis

Durant cette descente musclée des limiers, une prostituée a été surprise en plein ébats sexuel avec un partenaire. Ainsi, un lot de 600 préservatifs destinés aux clients a été saisi. Lors des débats d’audience, les mis en cause ont donné leur version. Âgée de 25 ans, Ndèye Astou Fall, revient sur les circonstances de son arrestation. Sans se cacher de sa profession, elle  assume son statut de prostituée et déclare : « J’avoue que je me livre à la prostitution. Et je fréquente cette auberge. Ma seule erreur est que ma carte sanitaire est expirée depuis le 20 mai dernier. Et je n’avais pas pris le soin de la renouveler. Ce jour-là, les policiers m’ont trouvé dans la chambre avec Momar Gueye. Je leur ai même montré la carte expirée.  Mais, ils nous tous arrêtés.»

L’ingénieur s’est offert une partie de jambes en l’air après le boulot et se retrouve en prison 

Ses déclarations ont été confirmées par son client, Momar Geuye. Ingénieur de son état il dira: « C’est un collègue qui m’a informé des activités de l’hôtel. Apres le boulot, je me suis rendu là-bas. Je m’étais  stationné en face de l’auberge. Le vigile s’est rapproché de moi, demandant si je cherche une fille. J’ai répondu par l’affirmation. Subitement, il m’a montré des photos de fille. J’ai choisi Astou. Il m’a remis son numéro et je l’ai contacté. Elle est venue, j’ai pris une chambre dans l’auberge à 5000 FCfa pour une heure. Et les policier nous ont arrêté ensemble.»  Quant au livreur, Huissen Fall, il avoue avoir  l’habitude de rencontrer sa petite amie dans l’hôtel. Et à chaque fois, il paye la chambre pour un tour d’horloge et le gérant lui offre un préservatif. La guinéenne, Mariama Diallo, 25 ans, a nié les faits qui lui sont reprochés. La fille a soutenu qu’elle était juste au mauvais endroit. Car elle avait rendez-vous avec son petit ami sur place. Mais, elle ne s’adonne pas à la prostitution.

Le gardien, Abdourahman Diallo, envoyait les photos aux clients, son patron s’en lave les mains 

Amadou Ba et Ousmane Barry n’ont pas chercher à se dédouaner. Ils étaient à l’auberge pour trouver une partenaire sexuel. Et le vigile les a mis en rapport avec des filles, en leur envoyant des photos. Une version, que le gardien, Abdourahamane, Diallo a confirmé. Il a reconnu avoir envoyé  des images aux clients. «Ces filles fréquentent l’auberge. Je les connais toutes. C’est pourquoi je les mets en rapport avec des hommes», a déclaré le vigile.  Il ne sera appuyé par  Son patron Zhang Xing Gho qui s’est lavé à grande eau. Il jure qu’il n’était pas au courant des activités qui se déroulaient dans son hôtel.  « Je détiens un auberge. Je ne peux pas distinguer le fréquentant. Je n’étais même au courant que le vigile mets en rapport des filles avec des hommes», confie  Yoyo. Interpellé sur le lot de préservatifs trouvés dans son bureau, il rétorque : « Le client qui vient avec sa copine bénéficie d’un préservatif. Je cherche à satisfaire la clientèle», argue-t-il.
Dans ses observations, le parquet a estimé que les faits sont constants à l’encontre du gérant de l’auberge et de son vigile. Le procureur a sollicité une peine de 2 ans dont 6 mois ferme contre Yoyo et Abdourahamane avec une amende de 2 millions FCfa pour chacun. Le maitre des poursuites a requis la relaxe pour les filles et les clients. En rendant son verdict, le tribunal a relaxé les clients avant de retenir le reste des prévenus en détention

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