Bus incendié à Milan : Ousseynou Sy accuse « Mattéo Salvini de crimes contre l’humanité et de génocide »

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« J’accuse Salvini et son gouvernement de crimes contre l’humanité et de génocide ». C’est en ces termes que Ousseynou Sy s’est adressé aux juges dans une lettre qu’il a même lue, le 9 décembre au tribunal de Milan lors de sa septième audience dans l’affaire du bus incendié le 20 mars à Milan. Ce Sénégalo-italien est jugé pour les chefs de « prise d’otage, massacre et incendie », avec la circonstance aggravante de « terrorisme ».

Ousseynou Sy, 47 ans, italien d’origine sénégalaise, avait détourné un bus scolaire en route pour Milan. En route, il avait menacé de tuer les 51 enfants et qui étaient à bord. La tragédie a été évitée grâce à l’appel téléphonique de deux enfants et à l’intervention d’urgence de la police. Alors que cette dernière cherchait à le naturaliser, Sy en a profité pour mettre le feu dans le bus en se servant d’un bidon d’essence qu’il avait à côté de lui.

Arrêté, il avait justifié son acte en invoquant le sort des migrants morts en Méditerranée. Ce qu’il a réitéré ce lundi devant le tribunal, tout indexant le gouvernement de Matteo Salvini.

« Les gens ne se soucient pas de ce que Salvini fait avec son gouvernement qui tue des centaines de personnes en mer avec ses lois « , a déclaré Ousseynou Sy au tribunal, se référant à la période où Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur, a pris parti contre les ONG qui secouraient les migrants dans la méditerranée.

« Je ne suis ni un meurtrier ni un terroriste et j’espère que justice sera également rendue à nous, Africains. Je suis aussi un enfant d’Afrique, cette Afrique que vous connaissez bien, qui a vu ses enfants privés de dignité humaine, de tout droit à la sérénité, au bonheur, même aujourd’hui … », a-t-il ajouté.

La réaction de Salvini
Les accusations du Sénégalo-italien n’ont pas laissé indifférentes Mattéo Salvini. Sur les réseaux, le chef de l’extrême droite italienne a attaqué à ses opposants et aux journalistes. «J’attends les commentaires savants des journalistes, des intellectuels et des différents gauchistes. Au moins quelqu’un sera d’accord avec ce délinquant, parions…», écrit Matteo Salvini sur Twitter.

 

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