Coronavirus : des SDF verbalisés pour non-respect du confinement en France

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Plusieurs sans-abri ont été verbalisés au cours des derniers jours au motif qu’ils ne respectaient pas le confinement instauré pour freiner la propagation du coronavirus. Des cas ont été recensés à Paris, Lyon et Bayonne, selon plusieurs associations de lutte contre la pauvreté.

Plusieurs sans-domicile fixe ont été verbalisés par les forces de l’ordre en France, car ils ne respectaient pas le confinement instauré pour lutter contre la propagation du coronavirus, se sont indignées vendredi 20 mars des associations.

« Nous demandons que des consignes claires soient transmises aux préfets pour que ces sanctions cessent immédiatement », a déclaré à l’AFP Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe 800 associations de lutte contre la pauvreté.

Selon la FAS, des « remontées de terrain » faites par des travailleurs sociaux qui vont à la rencontre des personnes à la rue, ont fait état de cas à Lyon et Bayonne.

Vendredi soir, la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes démentait sur Twitter, après avoir mené une enquête interne, avoir verbalisé des personnes sans-abri.À Paris, le Samusocial a également reçu des signalements de personnes sans-domicile verbalisées. « Nous avons sensibilisé la préfecture de Paris au problème », a indiqué l’organisation qui gère le 115 (numéro d’urgence des sans-abri).

Selon le Samusocial, ces verbalisations pénalisent en premier lieu les familles hébergées dans des hôtels sociaux, qui n’ont pas d’autres solutions que de sortir de leur chambre pour s’alimenter.

Quelques dizaines de SDF contaminés par le Covid-19

Les associations réclament par ailleurs des autorisations de circulation permanentes pour leurs salariés, en particulier ceux chargés du travail de veille en équipes de rue ou en maraudes, auprès des précaires.

Depuis mardi midi, les Français sont soumis à un confinement général. Pour circuler, ils doivent être munis d’une attestation officielle motivant leurs déplacements sous peine d’une amende de 135 euros.

Les associations ont à plusieurs reprises alerté les autorités sur les difficultés pour les sans-abri de respecter cette mesure, ainsi que les principes de précaution pour limiter les risques de contamination.

Quelques dizaines de SDF sont contaminés par le Covid-19, selon les autorités. Pour ceux qui ne peuvent pas être isolés dans les centres d’hébergement et dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation, ils seront accueillis dans les prochains jours dans des centres dédiés, dits de « desserrement ».

Le ministère du Logement a par ailleurs annoncé jeudi la réquisition de chambres dans des hôtels, pour héberger les personnes encore à la rue. A Paris, près de 200 chambres seront ainsi mises à disposition d’ici la fin de la semaine.

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