Criminalisation du trafic de faux médicaments: des pharmaciens déplorent leur mise à l’écart par 7 chefs d’Etat africains

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Sept (7) chefs d’Etat africains dont le président Macky Sall, vont prendre part au sommet contre le trafic de faux médicaments en Afrique. Ils vont signer samedi 18 janvier au Togo, l’initiative de Lomé pour criminaliser les médicaments falsifiés et de qualité inférieure.

Une initiative qui se déroule sans les pharmaciens qui déplorent le fait qu’ils n’ont pas été associés au processus. « En tant que des professionnels du médicament, je ne peux pas comprendre comment une rencontre aussi importante qui parle du médicament peut se tenir dans un pays africain où les professionnels du médicament ne sont pas impliqués », peste le président de l’ordre des pharmaciens du Sénégal.

Docteur Amath Niang d’ajouter : « Je ne vois pas de raison à ce qu’aujourd’hui, une décision aussi importante qui concerne la vie des pharmaciens, le secteur de la pharmacie, le médicament et que les gens soient, complément, exclus de tout un processus qui aura abouti à des actes majeures ».

Eu égard à toutes ces considérations, le président de l’Ordre appelle les chefs d’Etat à aller vers une ratification de cette initiative après la signature « pour pouvoir l’introduire au niveau de nos textes et faire de telle sorte qu’elle puisse faire l’œuvre d’une application réelle ».

Docteur Niang se désole de voir les populations africaines laissées à elles-mêmes, exposées au point de pouvoir entretenir un marché qui ne fait que gangrener un système politique, affecter la santé des population et fragiliser leur niveau vie.

« Il est tant que les autorités politiques prennent leur responsabilité », conclut-il sur Sud FM.

Le trafic de faux médicaments fait au moins 100 000 morts chaque année sur le continent africain, selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms).

 

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