Cybercriminalité : 213 milliards perdus chaque année

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C’est le chargé de la communication à la sécurité intérieure à la délégation de l’Union européenne qui donne l’information. Selon Antoine Gouzee De Harven, les revenus et la capacité de nuisance du fléau qu’est la cybercriminalité sont évalués à 400 milliards de dollars (213 milliards de francs Cfa) par an. «C’est absolument gigantesque», s’est-il exclamé en indiquant que cette année, le montant a doublé puisque le nombre d’internautes est en constante augmentation. «En 2015-2016, ils étaient évalués à 2,5 milliards d’utilisateurs et il était prévu que cela double», a-t-il précisé.

 

Harven signale que c’est aussi un problème de sécurité, puisque cela facilite la commission d’autres crimes, et un frein au développement et à la croissance économique.

 

Confirmant les propos du représentant de l’Union européenne à la formation judiciaire avancée sur la cybercriminalité et la preuve électronique ( du 12 au 15 novembre à Dakar), Yakham Lèye, conseiller technique au ministère de la Justice, a relevé que le Sénégal est touché par la délinquance de la cybercriminalité parce que l’accès à internet est facile. «Nous sommes dans un pays où le taux pénétration de l’internet augmente donc les infractions qui se commettent (par cette technologie) ont une croissance importante.»

 

Peines lourdes contre les hackers

Cependant, renseigne le conseiller technique du Garde des Sceaux, en matière électronique, les preuves sont relatives et sont difficilement localisables. Ce, signale-t-il, dans la mesure où les hackers sont basés à l’étranger.

 

«Si on parle des juges, c’est toute une chaîne, indique Yakham Lèye. La répression de la criminalité ne commence pas par les juges, elle commence d’abord par les officiers de la police judiciaire, et au Sénégal aussi bien au niveau de la police et de la gendarmerie, il y a des structures spécialisées comme la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité et la plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité qui a été mise en place récemment. Donc, ce sont des officiers de police judiciaires spécifiques qui obtiennent des résultats. Après le travail fini, il y a des magistrats spécialisés qui interviennent dans l’instruction et dans le jugement des infractions en matière électronique.»

 

Le conseiller technique du ministre de la Justice signale que les coupables de cybercriminalité encourent «des peines d’emprisonnement et d’amende (qui) dépendent des chefs de prévention». Il ajoute que «ce sont des peines qui sont lourdes pour certaines infractions».

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