CYCLONE IDAI : le bilan “pourrait dépasser le millier de morts” au Mozambique

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Le cyclone Idai, qui a balayé en fin de semaine le Zimbabwe et le Mozambique, a provoqué la mort d’au moins 182 personnes et détruit la deuxième ville mozambicaine.

Les dégâts sont considérables. Beira, la deuxième ville du Mozambique, et ses environs ont été “endommagés ou détruits à 90% par le cyclone Idai”, a annoncé ce lundi 18 mars la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). L’étendue des dégâts “est énorme et terrifiante”, estime l’organisation.

« Pour le moment, nous avons officiellement 84 morts (au Mozambique, ndlr). Mais quand on a survolé la zone tôt ce matin […] pour comprendre ce qui se passe, tout laisse à penser que le bilan pourrait dépasser les 1 000 morts », a déclaré M. Nyusi dans une intervention télévisée à Maputo.

« Plus de 100 000 personnes ont besoin d’aide alimentaire », a-t-il ajouté. « Les eaux des rivières Pungue et Buzi ont débordé et fait disparaître des villages entiers, isolant des communautés. Il y a des corps qui flottent. C’est un véritable désastre humanitaire », a dit le président mozambicain.

Comme « une guerre à grande échelle »

Des rescapés ont trouvé refuge dans des arbres en attendant les secours, a expliqué le président. Des images aériennes transmises par l’organisation Mission Aviation Fellowship montrent aussi des dizaines de personnes bloquées sur les toits de bâtiments en dur entourés d’eau.

Le cyclone Idai et ses vents d’une extrême violence associés à des pluies torrentielles se sont abattus sur le centre du Mozambique jeudi soir, avant de poursuivre leur course au Zimbabwe voisin.

L’étendue des dégâts est « énorme et terrifiante »

Au Mozambique, l’étendue des dégâts à Beira, la deuxième ville du pays avec un demi-million d’habitants, est « énorme et terrifiante », a prévenu la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

« 90 % de Beira et de ses alentours ont été endommagés ou détruits », a indiqué la FICR dans un communiqué. « Les moyens de communication ont été totalement coupés et les routes sont détruites », compliquant grandement les secours, a précisé Jamie LeSueur, de la FICR, depuis Beira. Lundi, les rues de la ville étaient jonchées d’arbres déracinés, d’éclats de verre et de tôles emportées, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Les tôles en s’envolant ont décapité des gens, d’autres ont été blessés. […] Il n’y a pas de secours ici. On est mal », a déclaré à l’AFP une rescapée, Rajina, qui a trouvé refuge dans une échoppe abandonnée.

Des barrages ont lâché

Dans la région de Beira, 873 maisons ont été emportées, 24 hôpitaux détruits et 267 classes partiellement ou complètement englouties, selon un bilan provisoire de l’Institut mozambicain de gestion des désastres.

Le président Nyusi a appelé ses concitoyens qui habitent « près de rivières à quitter la zone pour sauver leur vie, surtout si on doit lâcher de l’eau des barrages » pour éviter qu’ils ne cèdent. Plusieurs ont déjà « lâché ou atteint leur niveau maximum », a d’ailleurs prévenu Emma Beaty de l’organisation non-gouvernementale Oxfam.

Dimanche soir, le ministre de l’Environnement Celso Correia avait estimé que le cyclone Idai pourrait avoir provoqué le « pire désastre naturel » de l’histoire du Mozambique, fréquemment frappé par de violentes intempéries.

En 2000, des crues avaient déjà causé la mort de 800 personnes dans ce pays pauvre d’Afrique australe.

« À chaque heure qui passe, nos pires craintes se confirment »

Au Zimbabwe, le pays n’a jamais connu de « destructions d’infrastructures d’une telle ampleur », a estimé lundi le ministre des Transports Joel Biggie Matiza.

Le cyclone Idai s’est abattu sur le centre du Mozambique jeudi 14 mars, avant de poursuivre sa course au Zimbabwe, pays voisin, emportant routes, école, maisons et même barrage. Des rescapés ont trouvé refuge dans des arbres en attendant les secours. Des images aériennes transmises par l’organisation Mission Aviation Fellowship, montrent aussi des dizaines de personnes bloquées sur les toits de bâtiments en dur entourés d’eau.

 

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