Des militants séparatistes bloquent routes et trains en Catalogne

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Des militants séparatistes catalans ont bloqué lundi une voie de train à grande vitesse, des autoroutes et des artères de Barcelone pour le premier anniversaire d’un referendum d’autodétermination interdit marqué par des violences policières. Les télévisions diffusent des images de militants des Comités de défense de la République (CDR), qui réclament la rupture avec l’Etat espagnol, descendant sur les voies ou bloquant les routes.

La voie de train à grande vitesse a été bloquée en gare de Gérone, à 100 km au nord-est de Barcelone, a confirmé la compagnie des chemins de fer. La régie du réseau routier a signalé sur son site internet des coupures des autoroutes A7, entre Barcelone et Valence, et A2, qui relie la métropole catalane à Madrid.

Les CDR avaient appelé à des manifestations dimanche sur les réseaux sociaux, sous le slogan « Ni oubli ni pardon » et ont mis en ligne des photos des barrages de pneus dressés sur les autoroutes pour bloquer la circulation. Les militants bloquent aussi des artères de Barcelone et de Lerida, à 165 km à l’ouest de Barcelone, selon la télévision catalane. Ces actions coup de poing illustrent les divisions entre les séparatistes dont certains, comme les CDR, reprochent au gouvernement régional de Quim Torra, indépendantiste pur et dur, de ne pas braver l’autorité de l’Etat espagnol.

Des militants radicaux avaient affronté samedi à la police régionale à Barcelone, dans des heurts qui ont fait une trentaine de blessés. La CUP, parti séparatiste d’extrême gauche, avait ensuite réclamé la démission du responsable de l’Intérieur du gouvernement régional, Miquel Buch qui leur avait reproché le recours à la violence.

Le referendum interdit du 1er octobre 2017, que la police nationale avait tenté d’empêcher dans des interventions brutales, avait été suivi le 27 d’une proclamation d’indépendance de la Catalogne par les députés séparatistes au parlement régional. Le gouvernement espagnol avait immédiatement mis la région sous tutelle, dissolvant le parlement et démettant le gouvernement régional, dont une partie s’est enfuie en Belgique. Ceux qui étaient restés ont ensuite été arrêtés. Treize dirigeants séparatistes, dont six vivent en exil, sont inculpés pour rébellion. Le procès devrait s’ouvrir en janvier prochain.

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