Le Canada perd la trace de 35000 étrangers qui auraient dû être expulsés

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Une histoire étonnante. L’agence canadienne des services frontaliers a perdu la trace de 35 000 étrangers qui auraient dû être expulsés et 15 000 autres, localisés, sont en attente d’expulsion depuis des années. C’est le constat d’un rapport d’audit du Parlement rendu public mercredi. Ces étrangers sont essentiellement des demandeurs d’asile déboutés, mais pas seulement.

La loi est pourtant claire : l’agence des services frontaliers du Canada doit renvoyer, dès que possible, tous les étrangers interdits de territoire et visés par une mesure de renvoi exécutoire. Or ça n’a clairement pas été le cas, tranche la vérificatrice générale du Canada.

Pire même puisque deux-tiers des 50 000 étrangers visés par un ordre d’expulsion ont disparu dans la nature, dont près de 3 000 criminels. Et en ce qui concerne les autres, les personnes que l’agence peut localiser, ce sont des cas à traiter en attente d’expulsion depuis plusieurs années.

L’audit met en cause une piètre qualité des données, une gestion des cas déficiente, l’absence d’enquêtes sur les personnes recherchées et un gros problème d’échange d’information entre l’agence des services frontaliers et le ministère de l’Immigration.

Par exemple, le renvoi d’environ un demandeur d’asile sur cinq a été retardé, simplement parce qu’un agent n’avait pas été saisi du dossier.

Des constatations qui font mal et qui sont importantes puisque le gouvernement canadien a déployé des efforts financiers importants au cours des dix dernières années dans ce domaine, et qu’expulser rapidement par exemple les criminels permet entre autres de préserver la sécurité publique.

 

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