« Macky Sall a de la baraka, je ne me souviens pas qu’il ait perdu un scrutin dans lequel il s’est engagé »

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Avec un agenda plus que surchargé en cette période de campagne électorale, Mahammed Boun Abdallah Dionne a trouvé un peu de temps pour répondre aux questions de L’Obs transmises par courriel. En route vers Gossas, le Pm, par ailleurs Coordonnateur du Pôle programme de la coalition, a abordé les évènements malheureux survenus à Tambacounda, ainsi que la récente sortie de l’ex-Président Abdoulaye Wade incitant les Sénégalais à brûler les procès-verbaux du scrutin. Entretien.

Monsieur le Premier ministre, actualité oblige, la campagne connait quelques scènes de violences, notamment à Tamba où malheureusement, il y a eu deux décès. Comment vivez-vous cela ? Et quelles sont les mesures prises pour que pareils évènements ne se reproduisent ?

Je voudrais d’abord vous dire qu’à l’instar de tous nos compatriotes, notre peine aura été sans limites. C’est bien triste que pareille situation se produise dans une démocratie avancée comme le Sénégal, qui vote depuis 1848 et qui a connu deux alternances pacifiques, en 2000 et 2012. À la suite du président de la République, je voudrais, avec tout le Gouvernement, présenter mes condoléances les plus attristées à nos compatriotes disparus. Le chef de l’Etat a d’ailleurs, au lendemain de ce malheureux événement, dépêché le ministre Sidiki Kaba auprès des familles et des personnes blessées. Maintenant, il appartiendra à la justice de mener les enquêtes et de juger, afin que de tels événements qui relèvent d’un autre temps, ne se reproduisent plus. Le Gouvernement a aussi pris toutes les dispositions de sécurisation des caravanes des différents candidats, afin que la campagne se déroule dans les meilleures conditions pour tous.

Me Abdoulaye Wade a appelé à brûler les procès-verbaux des bureaux de vote, pour invalider l’élection. Quel commentaire en faites-vous ?

Il faut déplorer que certains leaders qui se réclament de la démocratie, ne soient démocrates que quand ils gagnent, sinon leur propension à semer les germes d’un chaos, est sans limites. Nous devons nous souvenir que l’on a déjà tué dans ce pays et à plusieurs occasions, lors de consultations électorales. Et c’est pourquoi l’Etat a déjà pris toutes les dispositions pour que ce cycle de violence naissant, avec la situation tragique qui vient de se produire à Tambacounda, mais aussi le verbe si haut d’anciennes hautes personnalités du pays, porteur de sédition et de troubles à l’ordre public, ne puissent prospérer. La puissance publique fera face sans faiblesse.

Vous coordonnez le Pôle programme du candidat Macky Sall (Benno bokk yaakaar). Votre offre politique est-elle la meilleure ?

Le programme du candidat-président Macky Sall qui part de son extraordinaire bilan et des espérances collectives de la jeunesse et des femmes du Sénégal, est un programme cohérent et «prédictible». C’est un rendez-vous avec l’avenir. Liggéeyal ëllëk en est l’objectif ultime.

Préparer l’avenir, c’est investir davantage et dès maintenant, dans la jeunesse et c’est ce que le Président Sall entend poursuivre. Il l’a déjà dit : il veut que 30% de chaque génération de jeunes, sortent de l’école ou de la formation avec un métier. Il a déjà réservé à cette fin, un investissement de 50 milliards francs Cfa pour construire dans chacun des 45 départements administratifs du pays, un Centre de formation professionnelle. Il souhaite aussi intégrer progressivement, dès le cycle primaire, l’anglais, l’informatique et davantage d’heures d’enseignement consacrées à l’histoire du Sénégal et de l’Afrique, pour promouvoir une culture de la citoyenneté et le panafricanisme.

Aussi, il y a un an et demi à peine, ce sont les mêmes qui ont été battus à plate couture par la Coalition Bby aux Législatives.

La grande cohérence de notre peuple motive notre confiance, afin que la stabilité dont a besoin le Sénégal, dans le contexte de l’économie du pétrole et du gaz qui s’annonce, puisse perdurer, avec le Président Sall. Nous avons donc confiance en sa victoire, ce 24 février.

Au delà du bilan que défend votre candidat, quelles perspectives proposez-vous aux populations ?

Ce que le Président Macky Sall propose pour son second mandat, il l’a lui-même présenté au congrès d’investiture de la Grande Coalition de la majorité présidentielle : Benno bokk yaakaar (Bby).

Aujourd’hui, dans son dialogue direct avec le peuple, il présente quotidiennement, les fondements des cinq initiatives majeures qui composent son programme de gouvernement 2019-2024. Ces initiatives, c’est le Pse Jeunesse 2035, dont je parlais tantôt. C’est le Pse Economie sociale et solidaire qui va promouvoir davantage l’entrepreneuriat à travers les actions de la Der en faveur de la jeunesse et des femmes du pays, que le Président va compléter par des services de promotion et d’encadrement des Pme-Pmi. C’est aussi le Pse Économie numérique inclusive qui prépare notre pays aux défis de la société du futur. C’est le Pse Vert ou la reforestation durable du territoire national, car nous perdons annuellement 40 000 hectares de forêts dans le pays et devons régler cette question pour assurer aux générations futures, un cadre de vie qui les protège des risques systémiques nés des changements climatiques. Enfin, c’est le Pse Cap sur l’industrialisation, car avec le pétrole et le gaz qui arrivent, donc l’énergie peu chère, l’industrialisation du pays devient enfin possible.

Le Président Macky Sall a également proposé 3 grands programmes sectoriels à dérouler à l’échelle nationale. C’est le programme Zéro bidonville, avec la création de 100 000 nouveaux logements sociaux sur l’étendue du territoire national. C’est aussi le Programme Zéro déchet pour que nos villes puissent enfin retrouver la salubrité exigée par les citoyens. C’est enfin le Programme Villes créatives pour replacer les arts et la culture au sein de la Cité. Et bien entendu, le programme de gouvernement 2019-2024 de notre candidat confirme son option irréversible de développement des accès universels à l’eau, l’électricité, l’assainissement, la mobilité… pour un Sénégal de tous.

Vous êtes probablement informé sur les zones qui ne vous sont pas favorables (axe Dakar-Thiès-Touba), quelle stratégie mettez-vous en œuvre pour inverser la tendance, du moins faire basculer les votes de votre côté ?

Je n’ai pas souvenance que notre candidat ait des difficultés singulières dans certaines localités. Il avait gagné dans toutes ces localités en 2012. Il est vrai que la majorité n’a pas toujours eu la capacité de conserver ces fiefs lors de certaines consultations électorales. Mais le Président Sall a la culture de la gagne. Je ne me souviens pas qu’il ait perdu un scrutin dans lequel il s’est engagé. La baraka, c’est aussi cela. Le destin déterminé par Dieu l’Omnipotent, c’est aussi cela. Nous restons donc sereins et confiants, pour une victoire éclatante du Président Macky Sall, le 24 février 2019.

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