Médina Baye – La cité lumineuse (Par Papa Ibrahima Diassé)

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Cité sans tache, tout nous rapproche de toi, La belle élue attachée au Coran, ta seule loi Divinement bénie, tu es lustrée dans les secrets de Médinatoul Mounawar. Tes sources même étant intimement liées à celles de Kawthar Hauts cieux et sous-sol communiquent par les ondes de tes boulevards.

À tes périphéries leurs forces jumelées, ils sont guidés par les sons mystiques du sitar. Le ciel obéit à tes Psalmodies et caresse comme un père aimant tes minarets les vendredis. Il te supplie de hausser encore le ton. Dans ta longue marche de quête du don Divin, eh oui, qui te consacre le statut de capitale des érudits. Tes parfums rappellent Makkah qui n’est point loin. Elle est nichée là quelque part, bien à tes soins Son Tawaf cadencé. Ses lustres de grande beauté, amènes. Mais ta lumière elle, est Medinoise Médina Baye, n’est-ce pas cette cité lumineuse en phase Avec tous. Même Al Aqsa, bien qu’elle soit plus ancienne. C’est ici que s’est établi Cheikh Al Islam. C’est ici même que Baye a fait pérégriner les premières âmes. C’est d’ici donc que se sont propagés par bonheur les secrets de la Fayda Encore ici est conservé soigneusement l’héritage spirituel de Aboul Abass, fondateur de la Tijania. Point de convergences, foire des chapelets. Où le oud domine dans l’armoire de ta parfumerie Enivrante; les cœurs s’égaillent face au cristallisant reflet Des miroirs miracles de la puissance du Jazbou qui guérit.

A travers ce sanctuaire de purification spirituelle que tu demeures Où se mouillent les esprits stériles ! De soufisme, ils sont abreuvés sans terreur Horreur aspiré sur leur chemin, leurs actions dociles ! Ô Médina Baye continue à gronder, le sommeil est ôté de ton lexique Des quatre côtés, tu es suffisamment nourrie de Latif A l’extérieur, Basmala raisonne sur tes murs expressifs A l’intérieur, Istihfar impose sa transmission endémique Les Salât Alan Nabi (PSL) embellissent ton chaleureux paysage dompté Saupoudré de zikrs rafraîchissants pour les mémoires, toutes regroupées ! Berceau de savoir, l’ignorance s’arrête au seuil de tes frontières Elle est allergique à tes canaux de savoir distillés Gare à ceux qui te tournent le dos, ils seront toujours sans repères Sevrés de connaissances gnostiques révélés dans les livres compilés.

Terminus des mystères de toutes les cités bénies qui ont migré, tu amortis et les chocs et les pulsions humaines Ton air pur filtre tel un tamis magique nos péchés, mêmes les plus vilaines Tes eaux douces abondantes, essuient la plante de nos pieds; ainsi la course des hommes en grande masse finit sur ton sol Aux grains sacrés, à la couleur nacrée. Centre focal, destination de tous les vols Soumis au décret divin, sous tes cieux sans crainte L’atmosphère douce, je soulage mes peines Connecté, moi le miséreux esclave d’Allah, mes vannes pleines Lorsque retentissent les mélodies de Gorka bien saintes.

Papa Ibrahima Diassé.

 

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