PÂQUES : LE CONSEIL DES LAÏCS DÉCIDE DE DIFFÉRER LE NGALAKH

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Dakar, 8 avr (APS) – Le partage du ’’Ngalakh’’, plat à base de mil, de pâte d’arachide et de bouye (fruit du baobab), organisé chaque vendredi saint par les catholiques sénégalais, ne se tiendra pas cette année sous son format habituel en raison des mesures restrictives dictées par la lutte contre la propagation du coronavirus, a appris l’APS d’un responsable de l’Eglise catholique sénégalaise.

Au Sénégal, à la veille de chaque week-end pascal, la communauté catholique, fait don de ce repas particulièrement aux musulmans du pays pour marquer la fin du carême.

‘’On aurait aimé le faire, mais comme la situation ne le permet pas, le conseil des laïcs s’est réuni pour décider de différer le Ngalakh à tout moment de l’année, après ces événements’’, a déclaré l’Abbé Baye Remis Diouf, chargé de communication de l’archidiocèse de Dakar dans un entretien avec l’APS.

‘’Comme la situation ne s’y prête pas, il est plus logique de le différer. Le Ngalakh n’est pas lié au carême, c’est un élan chrétien intégré, incarné que l’on perpétue’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, donner est un acte de cœur que bien de gens ignorent. ‘’C’est la raison pour laquelle, le Ngalakh, sur le point spirituel, reste cet élan d’amour vers l’autre, peu importe sa situation sociale’’, a-t-il fait valoir.

‘’Cette dimension du partage, prépare aux pires situations de la vie, appelées le deuil. Donner c’est ce qu’il y a de plus précieux devant le Seigneur’’, a-t-il expliqué, soulignant que l’église procédera à ces partages, une fois la situation décantée.

‘’Par contre, ceux qui tiennent à le faire, ils le feront peut-être de façon restreinte au sein de leur famille’’, a-t-il recommandé.

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