SODA MARIÈME NDIAYE RELÈVE LE DÉFI

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Installée le 1er décembre dernier, Soda Marème Ndiaye, la suppléante d’Aïssata Tall Sall sur la liste du mouvement ’’Osez l’avenir’’, à l’Assemblée nationale, a marqué des points aux yeux du ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions, Samba SY. Ce dernier, présent tout le long du marathon budgétaire, n’a pas tari d’éloges à l’égard de celle qui a hérité du fauteuil de la nouvelle Envoyée spéciale du chef de l’Etat, Macky Sall. Aïssata Tall Sall a démissionné de son mandat de député après sa nomination, les deux postes étant incompatibles.

« De vous, honorables députés, j’ai beaucoup appris, dira-t-il, lors de l’examen de son projet de Budget arrêté à plus de 3 milliards F CFA. (…) Je voudrais saluer une jeune dame, ayant ses convictions, n’étant pas dans le grand groupe, sachant donc qu’elle est minoritaire, et ayant le courage de ses points de vue. Ayant la volonté d’exposer ce point de vue-là, clairement, tranquillement, avec courtoisie et respect. C’est rassurant d’avoir des jeunes de cette carrure de tout bord, quand elles sont des femmes, c’est encore mieux ».

Face à Ndeye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfant, ce jeudi, 12 décembre, la benjamine de la représentation nationale, 27 ans, a relevé, posément, la nécessité de « faire l’évaluation » du plan d’action national de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). « Il est temps », a-t-elle insisté, soutenant que « dans l’intervalle 2017 – 2019, on peut citer 34 femmes tuées. De janvier à novembre 2019, 14 femmes ont été victimes de meurtre, dont 3 mineures âgées entre 10 et 16 ans. En mai 2019, en une semaine, 3 cas de viol ont été notés dont 2 suivis de meurtre. Il est temps de faire l’évaluation du plan. »
Avant de faire un plaidoyer « pour le retour du Parlement des enfants dans un contexte où on parle d’incivisme, d’absence de citoyenneté », etc.

La benjamine de la représentation nationale, 27 ans, a, toutefois, commencé par énumérer les « acquis » comme, « sur le plan régional, la Convention sur l’élimination des formes de discrimination à l’égard des femmes, la charte des droits de l’homme et des peuples. Ainsi que le protocole de Maputo, la Convention relative aux droits des enfants. Et l’engagement du Sénégal en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) notamment l’ODD 4, garantissant une éducation de qualité, l’ODD 5 qui promeut l’égalité et l’autonomisation des femmes. » Elle a noté pour s’en féliciter « les avancées que garantit la Constitution : l’égal accès des hommes et des femmes à la terre, la non-discrimination de l’homme et de la femme devant l’emploi. Mais aussi la Stratégie nationale de l’égalité du genre ».

« Au plan social aussi, a-t-elle ajouté, on a des avancées telles que l’ouverture de certains corps militaires et paramilitaires, la loi sur la parité, qui garantit une meilleure promotion des femmes », a-t-elle listé, prenant en compte, parmi les points forts, les efforts du gouvernement en matière d’autonomisation de la femme comme la DER », entre autres.

Toutefois, a-t-elle alerté, « quelques faiblesses dans la mise en œuvre sont à relever et nous gagnerions à y remédier. Des efforts à faire dans la vulgarisation des lois ainsi que leur réelle appropriation par les populations ».

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