Sommet du G5 Sahel au Burkina en pleine spirale jihadiste

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Les chefs d’Etat des pays du G5 ont fait le bilan de la présidence du Niger et défini la feuille de route pour l’année 2019 à l’occasion de leur cinquième conférence au Burkina Faso mardi. Et le même jour où le sommet se tenait à Ougadougou. cinq gendarmes burkinabè étaient tués dans une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina.

Les chefs d’Etat du G5 Sahel se sont félicités mardi de la montée en puissance de la force conjointe avec le démarrage des opérations. Mais il reste encore la recherche de mécanisme pérenne pour son financement et la mise en œuvre du programme d’investissement prioritaire.

« Je voudrais rappeler l’urgence de la mise en oeuvre de notre programme d’investissements prioritaire feuille de route pour le développement durable des pays du G5 Sahel, a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel. Enfin, dans le contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant qui est le nôtre, nous devons continuer le plaidoyer en vue de l’attribution à la force conjointe d’un mandat onusien plus robuste sous le chapitre 7 de la Charte de l’Organisation des Nations unies. »

Tout en saluant le démarrage des opérations de la force conjointe, les chefs d’Etat du G5 Sahel s’engagent donc à la rendre pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais et à poursuivre le plaidoyer en vue de l’attribution d’un mandat onusien plus robuste.

« Les chefs d’Etat réitèrent leur appel au Conseil de sécurité des Nations unies à examiner favorablement leur requête de passer la force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations unies, a déclaré Maman Sambo Sidikou, secrétaire permanent du G5 Sahel. Ils plaident en faveur d’une coopération plus étroite entre le G5 Sahel et les Etats-Unis. »

Angel Losada, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel s’est réjoui du démarrage des opérations de la force conjointe. Mais il a insisté sur le respect de l’accord de paix au Mali, condition pour la paix et la stabilité dans le Sahel. « Je dis toujours : tant qu’il n’y aura pas de paix au Mali, nous aurons difficilement la paix au Sahel en général, souligne-t-il. C’est un peu la clé de voûte de la situation. Quoiqu’il est vrai que l’insécurité est descendue du nord du Mali au centre du Mali, au nord du Burkina et à l’est du Burkina. »

Les autres préoccupations majeures auxquelles les pays du G5 Sahel sont confrontés sont les conflits communautaires et la perturbation des années scolaires suite aux menaces terroristes. « Face à la recrudescence des conflits intercommunautaires dans certains pays du G5 Sahel, les chefs d’Etat appellent les populations à cultiver la tolérance pour une meilleure cohésion sociale. Les chefs d’Etat sont préoccupés par la perturbation des activités socio-éducatives, ils ont relevé la nécessité de la prise de mesures fortes pour la reprise des activités scolaires », a indiqué Maman Sambo Sidikou.

En attendant la mobilisation effective des financements des projets, le Japon vient d’annoncer une aide à hauteur de 23 millions de dollars aux pays du G5 Sahel.

Cinq gendarmes tués dans une attaque dans le Nord

Alors que les chefs d’Etat du G5 Sahel exprimaient mardi leur profonde préoccupation face à la recrudescence des attaques terroristes dans leur pays, dans la soirée, l’armée burkinabè a annoncé que cinq gendarmes avaient été tués dans la journée lors d’une attaque contre un détachement militaire à Oursi, dans le nord du Burkina.

Dans un communiqué les forces armées burkinabè expliquent avoir neutralisé une vingtaine de terroristes qui s’étaient attaqués, en guise de représailles, au détachement militaire du groupement des forces de sécurisation du nord du pays, présent dans cette localité, suite à l’offensive des forces armées qui avaient fait 146 tués parmi les terroristes lundi dans trois départements du Nord et de la boucle du Mouhoun.

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