Soutien au Pres : L’Afd apporte 91 milliards

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Dix conventions de financement entre l’Etat du Sénégal et la France ont été signées hier lundi par le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération et le directeur de l’Agence française de développement (Afd). Le montant total des financements est estimé à 91 milliards de francs Cfa, soit 138 millions d’euros.
Quatre de ces conventions sont directement liées à la crise du Covid-19. Il s’agit de deux appuis budgétaires au fonds Force-Covid-19, dont l’un en faveur de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) et l’autre en faveur du ministère de l’Education, en délégation du Partenariat mondial pour l’éducation. Les deux prêts d’appui budgétaire d’un montant total de 34 milliards de francs Cfa vont alimenter le fonds Force-Covid-19. Précisément, les ressources vont soutenir le secteur de la santé par la prise en charge de dépenses d’investissement et d’équipement en faveur des hôpitaux Principal et Dalal Jamm. Les prêts vont permettre de prendre en charge la gratuité des factures d’eau et d’électricité pour une période de deux mois, «670 mille ménages s’agissant de l’eau et plus de 975 mille ménages s’agissant de l’électricité», détaille l’ambassadeur de la France au Sénégal Philipe Lalliot.
S’y ajoute le soutien au secteur privé par des appuis directs au secteur du transport collectif et par l’apurement de montants dus par l’Etat à des entreprises, mais aussi à des hôpitaux et à des restaurants universitaires.
Le programme avec la Der, dénommé Pavie, permettra quant à lui de financer plus de 5 000 initiatives entrepreneuriales, dont la moitié au moins sera menée par des femmes.
En outre, la délégation du Partenariat mondial pour l’éducation de 4,5 milliards de francs Cfa permettra à 1,2 million d’élèves des cycles élémentaire et moyen, soit 72% du nombre total d’élèves, de bénéficier de ressources pédagogiques à distance ou à domicile. Par ailleurs, explique l’ambassadeur de France au Sénégal, 14 mille 500 enseignants, soit 20% des enseignants du ministère, seront formés à l’utilisation des méthodes d’apprentissage à distance. «Enfin, 100% des écoles élémentaires et des collèges, soit près de 10 mille établissements, ont été ou seront accompagnés pour leur réouverture, avec notamment des dotations d’équipements et de matériels d’hygiène, un appui aux cantines scolaires et la mise à disposition de ressources financières pour l’entretien des points d’eau et toilettes», a assuré le diplomate français.
Un des projets signés hier d’un montant de 13,1 milliards de francs Cfa, dont près de 5,5 milliards en subvention, concerne la Justice civile et commerciale (Jucicom). L’idée est d’améliorer la formation initiale et continue de l’ensemble des professions judiciaires, grâce à la construction, à Diamniadio, d’une école entièrement dédiée à la formation des professionnels du droit. Le projet permettra de soutenir la justice commerciale grâce à la construction à Dakar d’un nouveau Tribunal de commerce qui garantira un traitement plus efficace des contentieux commerciaux et contribuera ainsi au renforcement du climat des affaires.
Un autre financement à hauteur de 26,2 milliards est dédié au Projet de gestion intégrée de l’économie des déchets solides (Promoged) qui permettra d’améliorer la collecte et le traitement des déchets pour 6 millions de personnes. Le projet prévoit la création de sept centres d’enfouissement techniques, de points de regroupement normalisés et de centres de tri et de transfert. Il prévoit aussi la fermeture ou la réhabilitation des principales décharges actuelles, en prenant en compte le secteur informel existant. Il aura aussi un impact sur le climat puisqu’il doit permettre l’atténuation de plus de 10 millions de tonnes équivalant Co2 sur les 20 années de durée de vie des centres d’enfouissement.
Les secteurs de l’assainissement, du numérique, du sport et de l’assainissement ont aussi bénéficié d’une subvention dont le montant fait 900 millions de francs Cfa. S’y ajoutent les avenants relatifs à la restructuration des prêts de politiques publiques à la gouvernance financière et au secteur de l’eau et de l’assainissement pour un montant de 33,2 milliards.

 

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