« Thiaroye 44 » réclame un monument ou un site historique à l’intérieur du camp pour…

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Le studio « Thiaroye 44 » a décidé d’accompagner une compilation regroupant 15 groupes de rap, tous issus de toute la banlieue de Dalifort à Keur Massar et qui n’ont jamais eu la chance d’être produit. Une initiative de Dieg Diam Diouf, technicien à la Rts, Moustapha Thione, producteur, avec « Matador », rappeur qui les accompagne. Ces derniers ont décidé de porter la culture de Thiaroye mais aussi protéger leur patrimoine, soit le camp de Thiaroye.

Le studio « Thiaroye 44 » compte produire ces jeunes talents, issus des banlieues, sur différents thèmes. Ils ont décidé de porter la culture urbaine de Thiaroye, mais en même temps défendre les intérêts de leur localité. C’est-à-dire, rendre visible et matérialiser « la vraie histoire de ‘Thiaroye 44’. A cet effet, ils ont décidé de protéger, par la même occasion le camp de Thiaroye qui, pour eux, « il est hors de question que le camp de thairoye disparaisse sans laisser un héritage aux populations africaine et de la localité. Thiaroye réclame un monument ou un site historique à l’intérieur du camp pour qu’à jamais l’histoire des tirailleurs restent gravées dans les mémoires des Africains« .

Une tournée est prévue, à cet effet, dans toutes les régions du Sénégal, en collaboration avec les stations régionales de la RTS.

» ‘Hood up’, est ainsi un cadre d’expression et d’échange, « une fenêtre de communication pour ces jeunes talents afin qu’il puissent montrer leur savoir-faire…« , selon Moustapha Thioune, producteur.

L’émergence des jeunes talents issus de la banlieue et des coins les plus reculés du Sénégal, c’est le but de ce concept, « Hood up ». A travers ce cadre d’expression, les jeunes talents auront l’occasion, selon un des initiateurs, Moustapha Thioune, de développer leur savoir-faire. « Ces jeunes qui, malgré leur talent, n’ont pas de clips vidéos, ne sont pas connus du grand public. Et à travers ‘hood up’, ils auront la chance de côtoyer ce monde et développer leur savoir-faire…« , selon toujours le producteur.

Pour sa part, Matador est revenu sur la production « Thiaroye 44 » qui, selon le rappeur renvoie à l’histoire des tirailleurs sénégalais. « Ce sont des gens qui se sont battus pour la liberté et l’égalité (…) et qui ont été assassinés ici à Thiaroye. On a vu qu’il y a beaucoup eu de conspiration entre la France et l’Etat du Sénégal. Et on ne doit pas effacer cette partie de l’histoire qui nous appartient à nous tous et qui appartient à l’humanité (…) Il ne faut pas que ça tombe dans l’oublie« , dit-il toute sa fierté d’accompagner ce projet.

Le rappeur est aussi revenu sur les impactés du TER qui doivent être recasés au camp militaire de Thiaroye. « On risque de voir le camps militaire disparaître et c’est une partie de l’histoire de ces tirailleurs là qui risque de disparaître. Et on se bat pour avoir un site de recueillement dans ce camp militaire de Thiaroye…« , un combat noble selon eux qu’ils comptent porter jusqu’au bout.

 

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