UN AN APRÈS LE MEURTRE DE MARIAMA SAGNA, L’ENQUÊTE AU POINT MORT

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6 octobre 2018 ! Cette date a été fatidique pour Ousmane Sonko et ses partisans. Pour cause, une de leur camarade a été sauvagement tuée ce jour-là. Il s’agit de la militante Mariama Sagna qui serait violée avant d’être tuée. Un an après ce crime crapuleux, l’enquête est toujours au point. Depuis l’arrestation des deux présumés meurtriers, aucune autre personne n’a été entendue.


Les faits

Ce jour-là, la militante patriote avait organisé un méga-meeting dans son quartier, à Keur Massar pour manifester son soutien à son leader, Ousmane Sonko. Pour une bonne organisation de la cérémonie, elle avait déplacé quelques-uns de ses meubles pour accueillir ses invités. Ainsi, à la fin du meeting, elle engage deux individus pour ramener lesdits meubles dans sa chambre. Ce sera ses derniers instants sur terre. Quelques heures après, Mariama Sagna est retrouvée morte avec des traces de sperme sur son corps. Deux personnes sont arrêtées. Des charretiers, présumés auteurs de cet acte ignoble, sont placés sous mandat de dépôt. Trois jours plus tard, c’est-à-dire le 9 octobre 2018, le Procureur fait une sortie à Pikine pour revenir sur les circonstances dans lesquelles la militante du Pastef, Mariama Sagna a été tuée. Le parquetier avait, dans sa déclaration, écarté toute connotation politique dans cette affaire. Le maitre des poursuites, après avoir révélé les noms des personnes qui ont été arrêtées, assure que ce crime n’a rien de politique.

Me Abdoulaye Tall, avocat de la défense : « les inculpés peuvent faire un revirement en citant des noms »

Joint au téléphone ce dimanche 6 octobre 2019, Me Abdoulaye Tine a fait savoir qu’il reste sur sa faim concernant l’enquête. Selon lui, on n’a pas encore renseigné sur le véritable mobile du crime. « Le dossier n’avance pas. Aucune partie n’est entendue. Depuis le placement sous mandat de dépôt des deux présumés meurtriers, la partie civile n’a pas reçu de convocation. Nous demandons aux autorités de prendre leurs responsabilités et d’élucider cette affaire pour connaitre réellement le mobile du crime. Que les gens ne restent pas là à dire, simplement, le crime est crapuleux. Là, nous ne sommes pas d’accord. Il faut qu’on entende toutes les parties pour qu’on nous renseigne sur les raisons pour lesquelles ils ont lâchement assassiné Mariama Sagna. Que personne ne se précipite pour dire le crime est crapuleux alors que l’enquête n’est pas encore terminée et les deux personnes arrêtées ne sont pas encore jugées. Il n’y a que la juridiction de jugement qui peut le dire et non des enquêteurs. D’autant plus que les inculpés peuvent faire un revirement en citant des noms qui pourraient être les commanditaires », a expliqué Me Abdoulaye Tall. Avant d’ajouter : « rien ne nous dit qu’avec le temps les suspects ne vont pas changer de déclaration et dire réellement ce qui s’est passé. L’opinion n’est toujours pas renseignée sur le véritable mobile de cet assassinat lâche ». Il indique que la défense va se battre pour que la vérité éclate dans cette affaire.

Rappelons que Mariama Sagna, née en 1980 à Ziguinchor était mère de trois enfants dont deux filles et un garçon. Ces enfants ont été déclarés pupilles de Pastef. Ces enfants, avaient déclaré Ousmane Sonko, seront pris en charge par le parti jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de la majorité.

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