Quelque 1.700 migrants latino-américains, en grande majorité honduriens, sont arrivés mardi à Piedras Negras, ville mexicaine frontalière des Etats-Unis, le jour où Donald Trump devait évoquer l’immigration clandestine dans son discours sur l’état de l’Union. Piedras Negras est séparée de la ville d’Eagle Pass (Texas) par le fleuve Rio Grande. Selon le maire de cette ville mexicaine de 150.000 habitants, Claudio Bres Garza, 84% de ces migrants viennent du Honduras, et le reste du Nicaragua et du Salvador.
Des entrepôts désaffectés ont été réquisitionnés pour les héberger, femmes et enfants devant dormir séparément des hommes. Bienvenue S’exprimant devant la presse, le maire a souhaité la bienvenue à « tous ceux qui se comporteront bien », et les a invités à se considérer comme hôtes de sa ville. Le gouverneur de l’Etat de Coahuila, Miguel Angel Riquelme, s’est montré moins accueillant, prévenant qu’il n’autoriserait pas l’entrée d’autres sans papiers.
Caravane de migrants
Ces migrants font partie d’une caravane de quelque 2.200 personnes partie du Honduras le 15 janvier dans l’espoir d’entrer aux Etats-Unis. Un demi-millier d’entre eux l’ont quittée en acceptant un visa humanitaire, qui permet de travailler et d’obtenir une assurance-maladie pendant un an. Quelques-uns se sont dirigés vers d’autres villes mexicaines. Une autre caravane d’environ 3.800 personnes se trouvait mercredi dans le Chiapas, l’Etat le plus méridional du Mexique, avec pour prochain objectif la capitale Mexico.
Première caravane
Fin 2018, la première grande caravane, forte de 6.000 personnes dont de nombreuses familles avec enfants, avait choisi pour destination Tijuana, dans l’extrême nord-ouest. Seuls un dixième d’entre eux s’y trouvent toujours, les autres étant rentrés dans leur pays, s’étant dispersés ailleurs, ou ayant réussi à franchir la frontière. Le président des Etats-Unis devait revenir mardi soir à Washington sur sa politique d’immigration, lui qui insiste pour faire ériger un mur tout le long de la frontière.