100 000 Mendiants : Plaidoyer pour le vote du code de la protection des enfants

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Amnesty International a présenté son rapport annuel 2020. L’organisme a relevé beaucoup de manquements relatifs aux droits des enfants. Selon Seydi Gassama, il y a, au moins, 100 mille enfants mendiants au Sénégal. Et ces derniers, souligne-t-il, pour le regretter sont souvent maltraités et torturés.

Ainsi, Seydi Gassama plaide pour le vote du code pour la protection des enfants. « La loi sur la protection des enfants qui devrait être votée dort dans les tiroirs de l’Etat ou de l’Assemblée. 100 mille enfants qui mendient au Sénégal. On a besoin d’un cadre juridique pour protéger les enfants et réguler la création des daaras au Sénégal », a déclaré le directeur exécutif de Amnesty International/Section Sénégal.

Selon lui, tant que la question des enfants talibés ne sera pas réglée, le respect des droits humains ne sera jamais une réalité au Sénégal. Cependant, il a magnifié le fait que la justice ait commencé à punir les maîtres coraniques qui violentent les enfants.

La violence des forces de l’ordre pendant le couvre-feu mise à nu

Dans le même sillage, Seydi Gassama a soutenu que la Covid-19 a mis à nu la faiblesse du système de santé au Sénégal. Il en veut pour preuve la vétusté des hôpitaux, le défaut d’équipements sanitaires de protection pour faire face à la pandémie. En sus, Amnesty a déploré le fait que beaucoup des médecins qui ont été dans les centres de traitement n’ont pas été payés.

Également, Amnesty a constaté que lors du couvre-feu, les forces de l’ordre ont fait recours à la force lors de leurs opérations pour faire respecter les mesures barrières qui ont été édictées par les autorités étatiques. La liberté d’expression et des réunions a été également bafoué au Sénégal, selon le constat fait par Amnesty qui, pour étayer ses propos, a cité l’arrestation musclée de Assane Diouf, l’agression dont a été victime la camerawoman d’un site de la place et les attaques perpétrées contre le journal « Les Echos ». De l’avis de Seydi Gassama, ces agressions à l’endroit des journalistes méritent des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes.

Même si le rapport présenté n’a pas pris en compte les derniers évènements qui se sont déroulés au Sénégal, Seydi Gassama a évoqué le sujet. Il exige une enquête indépendante pour déterminer les circonstances dans lesquelles les 12 personnes ont été tuées lors de ces manifestations violentes. « On a besoin de savoir ce qui s’est passé. En 2011, il y a eu des pertes en vies humaines et justice n’a pas été faite. Dix ans après les mêmes faits se sont reproduits donc, il faut que lumière soit apportée », a déclaré Seydi Gassama, soutenant que Amnesty est dans les dispositions d’apporter son aide et son soutien aux familles des victimes.

Emedia

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