2 millions 204 mille 610 moustiquaires imprégnées seront distribuées aux 863 mille 121 ménages, dénombrés dans 1790 quartiers, dans la région de Dakar, au cours du recensement, qui s’est déroulé du 3 au 8 juillet 2019. Ces ménages représentent environ plus de 4 millions de personnes, pour 2 millions 629 mille 893 de couchages. Des chiffres révélés par Dr Ndeye Maguette Ndiaye Ndome, médecin-chef de la région médicale de Dakar. Qui estime le coût opérationnel à 585 millions 738 mille 368 F CFA, avec l’appui du fond mondial et l’USAID. L’adjoint du Gouverneur de Dakar, chargé du développement, Modou Ndiaye, a présidé cet après-midi, la cérémonie de lancement de la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), à la Gouvernance de Dakar. En présence, des membres du comité de suivi régional.
Une distribution « gratuite » qui démarre aujourd’hui mercredi, 24 juillet, et qui va jusqu’au 29 de ce mois. Lors du recensement, des bénéficiaires ont reçu des coupons. C’est sur la présentation des coupons qu’un échange va se faire entre le coupon et la moustiquaire, rappellent les organisateurs. Les défis, fixent-ils, est de réussir « une parfaite organisation » dans les distributions dans « les 1267 sites identifiés, au niveau communautaire (mais) pas dans les centres ni les postes de santé ». Ce, pour atteindre l’objectif principal qui est « d’assurer la couverture des 100% des couchages habituels dans toute la région de Dakar, et amener au moins 80% de la population générale des zones ciblées à dormir sous les moustiquaires ».
Déjà, se félicite le médecin-chef : « Le pourcentage de quartiers complètement recensés par rapport aux quartiers prévus est de 99%. On a recensé plus de ménages que prévu, on est à 117% ». En outre, 306 infirmiers-chefs de poste et sages-femmes, entre autres acteurs, ont bénéficié d’une formation sanitaire.
Milda, dit-elle, est « une des composantes-clés de la stratégie de la lutte parce que, premièrement, elle constitue l’arme la plus efficace au niveau individuel pour lutter contre le paludisme », indique par Et selon l’OMS, un taux de couverture en moustiquaires imprégnées supérieur à 80% permet de réduire la mortalité infanto-juvénile de 25% environ. »
« Le paludisme demeure toujours un problème de santé public, alerte le représentant du Gouverneur de Dakar. En 2017, le nombre de cas de paludisme estimé dans le monde était de 219 millions. La quasi-totalité des cas c’est-à-dire les 200 millions soit 92% ont été enregistrés dans la région Afrique de l’OMS. Le nombre de décès reste toujours élevé : 435 mille en 2017. Les enfants de moins de 5 ans restent les plus vulnérables face à la maladie. En 2017, ils représentaient 266 mille soit 61% des décès liés au paludisme dans le monde. »
Au Sénégal, se félicite-t-il toutefois, « d’importants progrès en matière de lutte contre le paludisme ont été accomplis. Le taux de mortalité qui était de 7,5% en 2013, est passé à 1,31% en 2018. Cette tendance à la baisse est valable pour tous les autres indicateurs tels que l’incidence, la morbidité ou encore la prévalence parasitaire. Une forte régression des cas de paludisme a été notée à Dakar. Cette situation nécessite de maintenir les acquis et de renforcer les stratégies de lutte. »