Le paludisme a causé 284 cas de décès en 2017, au Sénégal, selon les estimations du Professeur Daouda Ndiaye, chef de l’unité de parasitologie- microbiologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et de l’hôpital Aristide LeDantec.
Invité de la matinale ’’Dakar direct’’, ce mercredi 21 novembre, le spécialiste du paludisme a relevé d’emblée que « le Sénégal a eu à faire des progrès énormes dans la lutte contre le paludisme. » Dans ce sillage, il a noté une baisse de la prévalence parasitaire, soutenant que « vers les années 2000 », le taux « tournait autour de 35% ». Mais, a-t-il indiqué, « aujourd’hui, on est pratiquement à moins de 2 % des cas avec 435 mille cas pour 284 décès globalement, l’année passée. »
Une situation qui cache une disparité dans la mesure où, a-t-il souligné, « au Nord, on a l’impression que le paludisme est en train d’être éliminé avec moins de cinq cas pour mille habitants. »
Malheureusement, a relevé le spécialiste, « vers la zone Centre, Diourbel, par exemple, ou vers la zone Sud (Kédougou, Tamba, Kolda, etc.), le nombre de cas reste toujours important et continue d’être un problème majeur dans la prise en charge même si, il faudra le noter, les études que nous sommes en train de faire par rapport à la zone Sud, prouvent effectivement que le nombre de cas est en train de chuter mais pas de façon significative. »
Des discussions, a-t-il dit, sont en cours avec les partenaires internationaux « pour essayer d’avoir d’autres financements (afin) de définir les stratégies pour venir à bout de la problématique du paludisme au Sud parce que tant que la situation du Sud ne sera pas maîtrisée, on n’arrivera jamais à l’élimination de la maladie planifiée pour 2030. »