Monsieur le Président élu, mon rêve de voir réunis les 4 présidents que le Sénégal a eu ne pourra jamais s’exaucer, du fait du décès du poète Léopold Sédar Senghor, premier président de cette république officiellement née en 1960.
Le théoricien du « sénégal pays de dialogue » a très tôt compris que le ciment qui fécond notre nation si belle, si forte et si généreuse, découle naturellement de cette capacité chez l’homme sénégalais de courtiser à tout prix l’amour des rapports sociaux. En effet, le sénégalais pris dans son essence, ne peut en aucune circonstance être cette abstraction inhérente à l’l’échelle de l’individu isolé.
Monsieur le Président élu, votre personnalité rassurante, est chevillée par votre métissage culturel de Puulaar-Sérere, et du sénégalais appartenant à toutes les races. Vous êtes l’incarnation vivante du dialogue des cultures et la condition sine qua non pour sa vivification.
Monsieur le Président élu, mon rêve de voir Abdoulaye Wade et Abdou Diouf autour de vous, est devenu presque une réalité incontournable par la magie de votre appel formulé à l’endroit de vos deux prédécesseurs vivants.
Le Sénégal pour tous, est avant tout la capacité de traduire en acte ce rêve , qui j’en suis persuadé demeure le défi à relever par tous les sénégalais.
Relever ce défi contribue à bien des égards rendre à Sédar ce qui appartient à Sédar dans son royaume de dialogue et de cousinage à plaisanterie.
Monsieur le Président élu, votre élection à la tête de la magistrature suprême pour un second mandat ne souffre d’aucun doute. Et c’est en cela que le rêve est permis , puisque les chaînons des exigences politiques se sont brisés par la rencontre d’un peuple avec son rêve, finalement traduit en acte. Monsieur le president puisse ce rêve résolument orienté vers l’histoire, l’émergence et la grandeur humaine, participer désormais à donner à votre héritage fécond des actions éternelles.
Mon rêve est unique et deviendra la réalité à cause du bégaiement de l’histoire si proche et si lointaine. N’est-ce pas?
Il y a eu Trente et un ans déjà; le 28 février 1988, une élection qui avait enregistré, après la publication des résultats, des incidents très violents à la suite desquels, l’état d’urgence avait été décrété, puis levé, Me Wade, alors chef de l’opposition fut arrêté, puis jugé et relaxé, ensuite reçu en audience par Abdou Diouf, président de la République d’alors.
Toutefois, c’etait au soir de l’Aïd- El-Fitr (fête de Korité) de la même année, qu’Abdou Diouf, avait annoncé, toute une série de mesures: levée de l’état d’urgence, proposition à l’Assemblée nationale d’un projet de loi d’amnistie et appel lancé à Me Abdoulaye Wade pour une concertation pour ne pas dire dialogue.
D’ailleurs, le Secrétaire général du Pds, Me Wade avait accueilli favorablement cette initiative. Ayant obtenu le feu vert du Bureau politique du Pds par un communiqué en date du lundi 23 mai 1988.
Ainsi, Me Wade rencontra Abdou Diouf dans l’après-midi du jeudi 26 mai 1988. Et il s’en est suivi « l’entrisme » dans le gouvernement.
Dès lors , qui peut le plus , peut le moins. Macky Sall a déjà tout réussi et le seul rêve qui reste à être traduit en acte demeure le mien; Voir ce 4 Avril 2019, jour du défilé qui rappelle le Sénégal dans ses habits de grande nation: Abdoulaye Wade à gauche, Abdou Diouf à droite, et Macky Sall au milieu. Vivement!
Le Président Abdoulaye Mamadou Guissé
Sgn du parti MCSS Fulla ak Fayda.