Depuis la sortie de son livre – programme « Solutions », des voix fusent de partout pour tenter de le décrédibiliser voire de le salir tout simplement. Beaucoup de personnalités de la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar ont investi les médias dans le dessein de le clouer au pilori juste pour montrer au président Macky Sall leur détermination à s’attaquer même dans le déni voire dans le déshonneur ses potentiels adversaires politiques.
Le candidat Ousmane Sonko n’est pas épargné par les thuriféraires zélés de notre président apprenti – dictateur Macky Sall. Qui plus est, le premier vice président de l’Assemblée nationale, le député Moustapha Cissé Lô, toujours égal à lui-même et en parfait idiot de la République, ne s’est privé de déverser des insanités immondes sur le candidat Ousmane Sonko. Ces propos ignobles dépassent l’entendement et n’émeuvent personne dans les rangs de l’APR et de la coalition Benno Bokk Yakaar. Sans doute, ont – ils peur de le désapprouver publiquement ou craignent – ils de recevoir ses saillies incendiaires qui n’épargnent même pas son mentor, le président Macky Sall ? Ainsi va le Sénégal, on se courbe l’échine pour ne pas déplaire même si cela saute aux yeux que les propos de Moustapha Cissé Lô sont abjects et lâches !
Pourquoi toute cette charge haineuse à l’encontre de notre compatriote Ousmane Sonko ? Ou est – ce le dire vrai du candidat de Pastel les Compatriotes qui désarme nos politiciens professionnels aguerris au point qu’ils perdent leur sang froid et refusent de motiver objectivement leurs critiques sur le programme du candidat Ousmane Sonko. Beaucoup de responsables de la mouvance présidentielle Benno Bokk essaient de se surpasser dans cette surenchère politicienne pitoyable. Attaquer Ousmane Sonko, non pas en démontant objectivement ses idées, mais en s’attaquant à sa vie privée et à ses supposés croyances, relève de la bassesse et d’un manque criard d’arguments à faire prévaloir dans le débat démocratique.
Même le marabout Ahmed Khalifa Niasse s’est invité dans ce jeu de dénigrement en l’accusant d’être porteur d’un discours à relent djihadiste sans en apporter la moindre preuve. Est – ce une volonté de torpiller l’élan du candidat Ousmane Sonko dans une société fortement ancrée dans l’Islam soufi ou sa version sénégalaise avec ses nombreuses commémorations, une hérésie a mille lieues de l’orthodoxie musulmane pour les adeptes du salafisme ? Une telle attaque sur les présupposés croyances du candidat Ousmane Sonko a manifestement donné du courage du moins de la lâcheté à certains éléments de l’APR pour évoquer sa dangerosité pour la Paix du pays et la pérennité du système maraboutique.
Que le candidat Ousmane Sonko ait commis une grosse bourde de communication politique en théorisant la fusillade de tous les anciens présidents de la République du Sénégal en raison même de leurs graves fautes de gestion qui ont fini par plonger le pays dans un marasme économique sans précédent avec son lot de pauvreté endémique et un niveau de délabrement très avancé du tissu social ? Soit ! Cependant, est – ce une raison supplémentaire pour l’idiot de la République, Moustapha Cissé Lô de vouloir profiter de cette faille ou de cette maladresse malencontreuse pour en appeler à son exécution ? Que non ! Le candidat Ousmane Sonko est certainement juste victime de son audace à vouloir dire clairement et explicitement le fond de sa pensée, mais également de son immaturité politique à faire corps avec les us et coutumes du champ politique pour s’éviter certains excès qui en filigrane peuvent lui porter préjudice. Et pourtant, nos compatriotes ne comprennent pas et refusent d’accepter que nos politiciens professionnels puissent détourner tranquillement nos deniers publics et vivre comme des pacha sans qu’une justice équitable ne leur applique tout simplement la loi de la République pour les auteurs de détournement et de spoliation de nos ressources publiques.
Tous les sénégalais de bonne foi comprennent de manière intrinsèque la pensée du candidat Ousmane Sonko. Son seul tort voire sa seule erreur de communication politique est de minimiser la portée de son discours dans une République où les différends entre parties ou en conflit avec la puissance publique se règlent au niveau des juridictions du pays et non ailleurs.
Le candidat Ousmane Sonko doit revoir sa façon soudaine voire parfois inopportune de communiquer. Il faut certes occuper le terrain politique en distillant par ci et là ses idées de changement ou de nouvelle offre politique. Trop de communication tue la communication. A force de vouloir discourir sur tout, on risque immanquablement de rater sa cible ou à défaut de faciliter les attaques voire les coups bas de tous bords allant du politicien professionnel redevable en tout au président Macky Sall au religieux ou au marabout enturbanné qui militent activement pour le maintien du pernicieux système d’accaparement de nos deniers publics.
Et la tâche ne sera pas facile pour le candidat Ousmane Sonko. En effet, il est encerclé par deux camps alliés très déterminés à préserver leurs privilèges à savoir la mouvance présidentielle et une certaine élite maraboutique même si cette alliance de prébendiers peut se défaire à l’épreuve de luttes politiques voire des enjeux d’une société plus juste ou de véritables revendications populaires de rupture politique. La vision de la société imaginée et traduite en actes dans son livre – programme et à travers ses différentes sorties médiatiques s’attaque principalement au système qui a permis depuis l’indépendance à asseoir la domination d’une certaine aristocratie maraboutique sur notre conscience collective avec la complicité du pouvoir politique en vue de maintenir le Sénégal et ses composantes dans une servitude volontaire impitoyable qui empêche le développement réel du pays de la Téranga.
Une offre politique qui vise à restituer à l’Etat sa puissance et son devoir de traiter tous les citoyens sénégalais de manière équitable, doit nécessairement s’attaquer aux privilèges indus réservés à une minorité peu importe ses membres ou sa position dans la stratification sociale du pays. Et le candidat Ousmane Sonko est perçu à tort ou à raison comme un empêcheur de tourner en rond. Et voilà son défi visant à faire face à tous ceux et toutes celles qui veulent le maintien sur le dos de nos compatriotes du système de partage de nos ressources publiques entre amis ou entrés alliés.
Ainsi, pour défaire ce jeu de dupes entre le régime du président Macky Sall et une certaine classe affairiste politico-maraboutique, le leader de Pastef – les Patriotes doit s’armer de patience et doit continuer via ses membres à vulgariser son livre – programme auprès d’une population majoritairement analphabète tout en évitant les excès et les caricatures du discours politique pour espérer toucher la sensibilité de nos compatriotes sur les nombreux maux qui empêchent le Sénégal de sortir de la misère. Cette œuvre de sensibilisation au-delà de tout acte émotionnel est une exigence afin d’éclairer la lanterne de nos concitoyens sur les véritables enjeux de société.
Pour les pourfendeurs du candidat Ousmane Sonko, il est vain de le diaboliser en le faisant passer pour un salafiste ou pour ce qu’il n’est pas. Ayez le courage de débattre loyalement avec lui sur des projets de société alternatifs et non d’user de menaces ou des attaques perfides sur son honorabilité.
Le candidat Ousmane Sonko et les membres de Pastef doivent refuser de laisser la campagne politique s’enliser dans des attaques ad personam et doivent insister davantage sur le contenu de leur offre politique afin de permettre à nos compatriotes d’avoir une idée claire et précise sur leur projet de gouvernement sans langue de bois.
L’offre politique du candidat Ousmane Sonko distillée dans son livre – programme constitue au demeurant une nouvelle façon d’aborder les enjeux électoraux. Nos politiciens professionnels sont appelés à leur devoir de responsabilité. Le candidat Ousmane Sonko a montré la voie à suivre et a indiqué de manière courageuse peut être même naïve pour un aspirant au pouvoir qu’il ne saurait exister de sujets tabous à défendre publiquement en République. Un immense défi à vouloir tout remettre à plat et de refonder les bases d’une société juste où aucun citoyen ne serait laissé sur le pas. Est – ce de l’utopie politique ou une méconnaissance de la réalité sociale du pays de la Téranga ?
En tout état de cause, le candidat de Pastef les Patriotes Ousmane Sonko n’est pas l’incarnation du mal ni le problème du Sénégal. Il peut tout au plus être perçu par les fossoyeurs de nos valeurs sociétales et les pilleurs de nos deniers publics comme une menace réelle pour leurs intérêts et privilèges indus. En effet, à travers ses différentes sorties médiatiques, il s’engage activement à une gestion irréprochable de nos ressources publiques et cela fait vraiment peur à tous les voleurs à col blancs de la République et à tous les arnaqueurs ou les profiteurs qui gravitent autour du pouvoir politique.
Mais, il demeure un aspect des solutions – en raison même de sa propension à examiner froidement les maux qui étranglent la société dans son ensemble et qui freinent son épanouissement – dont le pays a fortement besoin pour redresser la barre et de mettre un terme au jeu de connivence insupportable entre le pouvoir en place et une certaine aristocratie maraboutique.
Osons espérer que les électeurs sénégalais auront une clairvoyance d’esprit suffisante pour porter à la tête du pays une personnalité politique juste, honnête, responsable et prêt à montrer le chemin de la vertu dans la gestion de nos deniers publics et qui s’appliquera à redonner à la République ses valeurs et qui est à mille lieues des combines politiciennes sur le dos du peuple.
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