Violences post-électorales en Guinée :La société civile sénégalaise dans la rue le 28 octobre prochain
Dans une déclaration signée par, entre autres organisations, la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (RADDHO), la plateforme des acteurs non étatiques, l’ONG 3D, le Forum social sénégalais, et Afrikajom Center, la société civile sénégalaise exprime son inquiétude sur les violences post-électorales, en Guinée, indexant le président sortant, Alpha Condé. Au passage, Alioune Tine et ses camarades ne ratent pas la CEDEAO.
« Nous, organisations de la société civile et mouvement citoyens sénégalais, exprimons nos profondes inquiétudes face à cette situation qui vient confirmer le bien fondé des alertes que nous avions lancées dans une récente déclaration commune, sur le caractère dangereux de la volonté de Alpha Condé, de forcer un troisième mandat. Nous condamnons ces tueries et dégâts matériels enregistrés, et nous inclinons devant la mémoire des disparus. Alpha Condé est le principal responsable de la situation chaotique que vit la Guinée. Lui et son gouvernement, censés protéger la vie des citoyens et garantir l’exercice des libertés publiques », condamnent-ils dans un communiqué parvenu à emedia.sn. Lequel ajoute que « cette même situation a démontré toutes les limites de l’Institution sous-régionale, la CEDEAO, animée par une ’’commission exécutive’’ dont le rôle, dans la crise en cours en Guinée, n’est que de cautionner la mascarade électorale pour un troisième mandat d’Alpha Condé. »
« Au regard du bilan faisant état de 30 morts dont des enfants de 3 à 14 ans », ces défenseurs de droits de l’homme proposent la tenue d’un Sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la crise guinéenne, pour stopper le bain de sang en cours, et sauver la population guinéenne. »
Au secrétaire Générale des Nations Unies, António Guterres, ils recommandent l’envoi d’une commission d’enquêtes internationale pour enquêter sur les crimes commis en Guinée depuis le début des contestations contre le troisième mandat, de même que le retrait des forces de défense et de sécurité guinéenne dans toutes les missions de maintien de la paix dans le monde.
Alioune Tine et Compagnie réclament, également, des sanctions « ciblées » contre les autorités civiles et militaires impliquées dans les violations des droits humains en Guinée, et une mobilisation sous régionale en soutien au peuple de Guinée dans son combat contre le pouvoir à vie.
Dans ce sillage, ils appellent à une marche pacifique de soutien, le mercredi 28 octobre 2020, à partir de 16 heures, de la place de la Nation au rond-point de la RTS, afin d’accompagner le Peuple de Guinée « dans sa légitime lutte pour l’alternance démocratique ».
Infos Rewmi avec Emedia