Il va falloir encore patienter. A 1 heure (7 heures à Paris), mercredi 4 novembre, il était toujours impossible de dire qui de Joe Biden ou de Donald Trump avait remporté l’élection présidentielle américaine. La lutte est serrée entre les deux hommes, et le vainqueur ne sera pas annoncé avant plusieurs heures, voire quelques jours. Voici ce qu’il faut retenir pour l’heure de ce scrutin.
On ne connaît pas le vainqueur
Comme en 2000, lors du duel entre le démocrate Al Gore et le républicain George W. Bush, les Américains vont se réveiller sans connaître le nom de leur futur président. D’après les premiers résultats annoncés par l’agence Associated Press, Joe Biden a remporté 18 Etats (et le district de Columbia), Donald Trump 23. Ainsi, le milliardaire est clairement mieux positionné que ce que laissaient entendre les sondages.
A l’heure actuelle, la carte électorale ressemble à un copier-coller du scrutin 2016. Donald Trump remporte les Etats qui avaient déjà voté pour lui il y a quatre ans. Quant à Joe Biden, il “récupère” les Etats qui avaient choisi à l’époque Hillary Clinton. C’est en revanche très serré dans la “Rust Belt”, notamment dans le Michigan et le Wisconsin.
Pour l’emporter, le président républicain ou son rival démocrate doit obtenir le soutien d’au moins 270 des 538 grands électeurs du collège électoral (dont les membres sont désignés Etat par Etat, en fonction notamment de leur poids démographique).
Donald Trump vainqueur dans 23 Etats pour le moment
Le président sortant a pour l’instant ravi quatre Etas clés (la Floride, l’Iowa, l’Ohio, et le Texas), ainsi que l’Alabama, l’Arkansas, la Caroline du Sud, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, l’Idaho, l’Indiana, le Kansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, le Montana, le Nebraska, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Utah, la Virginie-Occidentale et le Wyoming.
Joe Biden vainqueur dans 18 Etats pour le moment
Le candidat démocrate a pour l’instant ravi la Californie, le Colorado, le Connecticut, le Delaware, Hawaï, l’Illinois, le Maryland, le Massachusetts, le Minnesota, le New Hampshire, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, l’Etat de New York, l’Etat de Washington, l’Oregon, Rhode Island, le Vermont, la Virginie. A ces Etats s’ajoute le district de Columbia.
Un taux de participation record
Le chiffre officiel n’est évidemment pas encore connu. Mais les médias américains prédisent un record de participation pour la présidentielle cette année. En effet, plus de 100 millions d’électeurs avaient déjà voté de manière anticipée, soit par voie postale, soit en personne dans des bureaux ouverts à l’avance. C’est trois fois plus qu’en 2016. Un record qui pourrait retarder les opérations de dépouillement et faire naître une vive incertitude quant à l’identité du futur occupant de la Maison Blanche.
Ainsi, mardi matin, quatre Etats avaient déjà dépassé leur taux de participation de 2016, avant même d’avoir ouvert leurs bureaux de vote : Texas, Hawaï, Washington DC et Montana.
Trump remporte la Floride…
Sous le soleil, Donald Trump. Comme en 2016, le président sortant a finalement remporté le très convoité “Sunshine State”, selon AP. Son camp n’avait d’ailleurs pas attendu les résultats officiels pour revendiquer sur Twitter la victoire dans cet Etat considéré comme une des clés de l’élection.
Cette victoire permet au milliardaire de garder intactes ses chances afin de décrocher un second mandat. A l’inverse, Joe Biden n’a pas besoin de remporter cet Etat pour être élu président.
Tous les quatre ans, les scores en Floride (29 grands électeurs) sont toujours extrêmement serrés. En 2016, Donald Trump avait été élu avec 49% des voix, contre 47,8% pour Hillary Clinton.
L’Etat, qui penche plutôt coté républicain, a toujours voté depuis 1964 pour le président finalement élu. A une exception près, 1992. Cette année-là, les habitants avaient voté pour George Bush père, alors que c’est le démocrate Bill Clinton qui avait finalement été élu.
… et le Texas au bout du supense
Les observateurs imaginaient depuis quelques jours cet Etat du sud, traditionnellement républicain, basculer aux mains des démocrates pour la première fois depuis plus de 40 ans. Ce ne sera pas pour cette fois encore : c’est finalement Donald Trump qui l’emporte, et qui rafle ses 38 grands électeurs.