Le président de l’OM et Saër Seck (Diambars) s’adresse aux jeunes africains après la mort de Doudou Faye 14 ans

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Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM, a co-signé ce lundi une tribune dans Le Monde en compagnie de Saër Seck, le président de l’Institut Diambars. Les deux dirigeants y adressent un message aux jeunes Africains qui rêvent de rallier l’Europe pour percer dans le foot. Un texte en réaction à la disparition tragique d’un Sénégalais de 14 ans, Doudou Faye, placé sur une pirogue par son père et mort en mer.

C’est une histoire qui brise le cœur. Et qui fait beaucoup parler en ce moment au Sénégal. Doudou Faye, un adolescent de 14 ans, est mort en mer après avoir tenté de rejoindre l’Europe afin de devenir une star du foot. Selon Le Parisien, son père l’a confié à des passeurs qui l’ont emmené en pirogue. Direction l’Espagne, puis l’Italie, où un soi-disant club pro l’attendait. Le garçon, qui évoluait au centre de formation de Saly (près de Dakar), est tombé malade durant la traversée, extrêmement dangereuse. Il aurait succombé sur l’embarcation, avant que les passeurs ne jettent son corps par-dessus bord. Son père, Mamadou Lamine Faye, a été arrêté pour « homicide involontaire et complicité de trafic de migrants ». Malgré leur identification, les passeurs seraient toujours dans la nature.

Une tragédie qui a poussé Jacques-Henri Eyraud à réagir. Dans une tribune publiée dans Le Monde et co-signée avec Saër Seck (président de l’Institut Diambars, président de la Ligue sénégalaise de football professionnel et vice-président de la Fédération sénégalaise de football), le président de l’OM adresse un message aux jeunes Africains qui rêvent de faire carrière sur les terrains d’Europe. « Nous pensons aujourd’hui aux copains de Doudou et à tous les enfants, de la banlieue de Dakar aux cités de Marseille, que le football fascine. Et à tous ceux que la misère pousse à suivre les traces de Sadio Mané ou Boubacar Kamara », peut-on lire dans ce texte.

« Il n’y a pas de filière ou de voie tracée »
Eyraud et Seck y adressent plusieurs conseils à ceux qui pourraient être tentés de risquer leur vie dans l’espoir de rejoindre le Vieux Continent. En les invitant déjà à se montrer patients: « A 14 ans, vous avez encore tout à prouver et rien n’est écrit à cet âge dans le football ». Et en leur rappelant qu’à peine 1% des footballeurs réussissent une carrière professionnelle: « Rien ne sera facile. Il n’y a pas de filière, de voie tracée, de recette universelle ». Les deux dirigeants expliquent ensuite que le football est avant tout « une école de la vie », qui permet de découvrir des valeurs telles que « le don de soi », « l’esprit d’équipe » ou « la discipline ».

Les jeunes Africains sont enfin invités à ne surtout pas négliger leur apprentissage scolaire: « L’école permet d’acquérir des savoirs et des savoir-être pour devenir un jour un esprit libre ». Le texte conclut, avec émotion: « Nous aimons rêver. Nous avons eu cette chance d’accomplir beaucoup de nos rêves. Mais nous avons réalisé ces rêves parce que nous avons fait confiance à un homme, une femme, souvent un mentor, un éducateur ou un enseignant désintéressé qui ne voulait rien d’autre que notre épanouissement. On doit rêver à 14 ans! Mais à cet âge, aucun rêve, quel qu’il soit, ne devrait terminer au fond de la Méditerranée ».

Infosrewmi avec Bfmtv

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