Mame Less Camara sur la disparition de Jean Meïssa Diop : « Il a rédigé un livre que je devais préfacer (…) c’est mon regret »

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C’est un coup dur que vient de subir le monde de presse, notamment celle sénégalaise avec le rappel à Dieu, ce 24 janvier, du journaliste Jean Meissa Diop
Joint par nos nos confrères de  Dakaractu, son ami et confrère de longue date, le journaliste Mame Less Camara, a témoigné sur le disparu en émettant un sentiment de regret pour un projet qu’avait entrepris le défunt et qui l’avait saisi pour qu’il y appose sa marque.

« Il a rédigé un livre que je devais préfacer mais en ce moment j’étais alité. Le livre parlait du mauvais visage que certains font du net en livrant leur intimité à la toile », a expliqué avec beaucoup de regret le doyen et formateur au Cesti.
Mame Less Camara qui a connu Jean à ses débuts, n’a pas manqué de se rappeler de sa carrure de journaliste respectable et respecté. « C’était quelqu’un que j’appelle un journaliste total. Il était de la presse écrite déjà à Walf dans les années 90, il y tenait une rubrique sur la radio.

Avec son intelligence, il critiquait les gens sans jamais véritablement faire mal à la personne. C’est un monsieur très délicat qui plaisantait souvent, qui faisait rire, qui aimait le contact avec les gens et vous vous rappelez, récemment, il a eu une mésaventure avec une équipe de policiers qui a confondu Jean Meissa avec je ne sais qui, qui l’a réveillé avant 6h du matin, mis sa maison sens dessus dessous etc, on ne l’a pas entendu se plaindre et je ne sais pas ce qu’il avait entrepris comme action, mais ça, c’est Jean.

Il avait par rapport à la vie une posture à la fois très relative. C’était un homme bien », a confié le membre du tribunal des pairs du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED).

Interpellé sur l’éthique dont l’homme faisait preuve, Mame Less dira que « Jean c’est tout à la fois un homme de principe. On ne le voyait souvent réagir que lorsqu’il estimait que la presse écrite agressait et qu’il y a des journalistes qui ne faisaient pas leur métier, tout ça on en parlait au téléphone ».

Sur les véritables raisons de la maladie dont souffrait Jean Meïssa, le doyen n’a pas voulu trop s’y hasarder.  « Il avait un coup dur, je crois une histoire d’Avc. J’avais la pudeur de lui demander ce qu’il avait, mais Jean était un peu diminué physiquement. Je ne sais même pas comment il s’en est sorti, c’est ce qu’il disait », a-t-il soutenu en confiant toutefois connaitre sa sœur, Hélène et le mari de cette dernière, Antoine.

« À chaque fois qu’on échangeait, je lui demandais Hélène. Il était un homme bon », a témoigné Mame Less Camara qui admet qu’avec la disparition du journaliste, c’est un grand monsieur que la presse sénégalaise vient de perdre…

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