La politique d’accaparement du champ politique du Chef de l’Etat Macky Sall est sans commune mesure. Après avoir « réduit l’opposition à sa plus petite expression » et liquidé Ousmane Sonko, le troisième de la présidentielle de 2019 devenu deuxième à la faveur du départ d’Idrissa Seck; le Président de l’Alliance pour la République se bétonne d’une doublé. Il devient chef de l’Etat et Chef de l’opposition. Une posture étrange qui renseigne sur l’état de dégradation de la démocratie sénégalaise.
Le jeu démocratique se retrouve biaisé dès lors que le Chef de l’Etat Macky Sall ne voudrait plus de challenger face à lui sur l’échiquier politique national.
Alors qu’il a toujours agité le statut du chef de l’opposition et les avantages qu’il lui concède, ses retrouvailles avec le leader de Rewmi Idrissa Seck semblent enterrer cette option qui n’était qu’une stratégie de rapprochement d’avec l’ancien maire de Thiès.
Aujourd’hui, les données ont changé car après Idy, c’est Ousmane Sonko le leader de PASTEF qui fait office de chef de l’opposition. Mais comme la nature a horreur du vide au niveau du contrepouvoir, le Chef de l’Etat s’offre une posture inédite dans l’histoire politique de notre pays.
Si tant est que Sonko se retrouve out, le Président Sall va se résoudre à être simultanément le Chef de l’Etat élu et le « Chef de l’opposition » autoproclamé. Du coup, il est seul maître à bord de l’échiquier politique national et il va tirer sur tout ce qui bouge.
Et le Sénégal se retrouvera à une soixantaine d’années de son existence. C’est à dire au moment où notre pays s’apprêtait à avoir son indépendance.
Si c’est cette forme de dictature la plus achevée que les sénégalais recherche en ce 21e siècle, il y a de quoi s’interroger sur les véritables motivations du Chef de l’Etat Macky Sall qui parlait d’émergence et de gestion sobre et vertueuse de notre pays !
Avec Senegal7