La loi sur le terrorisme est passée à l’assemblée nationale comme lettre à la poste. Le landerneau politique national en a pris acte quand bien même, les avis des acteurs politiques et des citoyens restent partagés sur cette équation.
Si les sénégalais dans leur globalité en arrivent à s’offusquer du vote de cette loi, c’est parce que le pouvoir de Macky y a intégré les délits de droit commun. Des infractions qui n’épargnent ni les politiciens, ni les syndicalistes, encore moins les religieux, les activistes, etc.
“C’est fait juste pour lutter efficacement contre le terrorisme sous toutes ses formes, y compris certaines infractions commises en bande organisée et toute autre forme d’économie parallèle”, a précisé le ministre de la Justice Me Malick Sall lors de son face à face avec les députés de l’assemblée nationale.
Aujourd’hui, si cette loi suscite beaucoup d’inquiétude de la part des Sénégalais, c’est parce qu’elle ressemble à un capharnaüm où tout peut y devenir en termes de manœuvres pour déstabiliser nos compatriotes ou alors conserver le pouvoir.
De toute évidence, la lutte contre le terrorisme procède d’une urgence nationale et même transnationale. Mais delà à vouloir profiter de cette loi pour régler des comptes politiques, c’est cela qui inquiète les sénégalais.
Et quand on se rappelle des émeutes de mars dernier où plus d’une dizaine de sénégalais ont perdu la vie, et les menaces perpétrées par les gens du pouvoir qui ont affirmé à la face du monde qu’on ne va plus les surprendre et que désormais, ils sont prêts à apporter la riposte qui sied à certaines situations, il y a de quoi avoir peur.
En tous les cas, demain il fera jour mais cette loi sur le terrorisme pose beaucoup plus de problème qu’il n’en résout en termes de supputations !