On ne parlera jamais assez du sort peu enviable de ces deux mastodontes du landerneau politique national, Karim Wade et Khalifa Sall. Deux candidats à la présidentielle qui ont vu leur sort scellé. Le premier s’est vu refuser son inscription sur les listes électorales et le second est rattrapé par la caisse d’avance de la municipalité. Deux K de conscience sur lesquels, la Commission du dialogue politique s’est penchée mais sans parvenir à un consensus entre acteurs. Le dernier rempart pour sauver cette impasse du reste, c’est bien le Chef de l’Etat Macky Sall.
Que reste-t-il du combat politique de Karim Wade et Khalifa Sall ? Cette question est d’autant plus importante qu’elle remet au goût du jour les ambitions présidentialistes de ces deux leaders dont le seul tort est d’avoir très tôt lorgné le fauteuil présidentiel dans une « jungle » éminemment politique qui s’appelle le Sénégal.
Certes, le prétexte de leur mise à l’écart aura été de taille mais il urge de se demander quel mode opératoire ces derniers vont-ils emprunter pour contourner l’impasse qui leur est imposé par l’actuel pouvoir ?
Certes, Khalifa est sorti de prison depuis lustre et Karim Wade en a fait de même et reste toujours terré à Dubaï mais leur sort reste entre les mains du Chef de l’Etat Macky Sall qui a initié le dialogue politique.
Entre temps, leurs partisans n’ont pas daigné courir les rues et en découdre avec les forces de l’ordre armés de gaz lacrymogènes. Qu’ils ne gardent pas dans leurs besaces d’autres procédés à même de les réintégrer dans la galaxie des présidentiables acceptés. A l’évidence, leurs partisans ont imaginé l’inimaginable pour se sortir de l’ornière face à la détermination du Macky de leur poser un lapin.
Mais comme le Chef de l’Etat avait bien affirmé qu’il était prêt à bénir les points consensuels du dialogue politique si tant est que les acteurs s’y conforment, les affaires Karim Wade et Khalifa Sall deviennent de fait les deux « K » en mal de consensus. L’on ne sait si c’est fait de manière délibérée par les acteurs du dialogue politique mais le Président Sall leur avait donné un moyen de résoudre cette équation.
Aujourd’hui, on lui retourne cette “patate chaude” pour lui signifier qu’il est le seul à devoir la détenir entre les mains. La question aujourd’hui est de savoir si le Chef de l’Etat va s’en débarrasser au risque de se brûler les mains ou alors, s’il va les ramollir au point qu’elle soit consommable démocratiquement. C’est là, toute la problématique !
Avec Senegal7