Le Sénégal connait des problèmes fonciers dans toutes les localités. Des ayants droits sont spoliés, des fonctionnaires s’accrochent sur des titres d’autrui créant ainsi des crises sociales énormes. A Guédiawaye, la situation est catastrophique, rapporte DakarTimes.
Pour des dossiers d’expropriation pour cause d’utilité publique, plusieurs familles sénégalaises ont perdu leur bien d’une part. D’autre part, ce sont des lotissements réalisés pour recaser des familles et des fonctionnaires des impôts et domaines en profitent pour se remplir les poches.
D’anciens fonctionnaires des Domaines à la retraite se sont reconvertis en agent immobilier. D’autres ont ouvert des cabinets pour travailler avec des familles qui ont des dossiers d’expropriation dans le circuit. En intelligence avec leurs collègues en activité, ils se remplissent les poches au détriment des familles et en violation des textes qui interdisent l’intermédiation.
Ces anciens fonctionnaires des impôts et domaines sont des intermédiaires entre les familles et l’administration et entre les familles et les banques prêtes à acheter les créances. Voilà pourquoi, le président de la République et le Ministre des Finances doivent mettre en application le décret n° 2006-12 du 10 janvier 2006 portant création de l’Agence nationale des Expropriations et Relogements (A.N.E.R.).
Car, seule cette Agence peut limiter les dérives des Agents des Impôts et domaines et leurs acolytes. Surtout ceux affiliés à un parti politique de l’opposition qui s’en servent pourfinancer leur formation et pour corrompre d’autres personnes. D’ailleurs, nous sommes au courant du terrain octroyé à un activiste (L.M.Seck) qui a défrayé récemment la chronique dans le lotissement du SAID sur le TF14140/DP.
Le don lui a été fait par Monsieur «C…», un fonctionnaire membre de Pastef et il est membre du Syndicat des Impôts et Domaines. Il a été affecté au Domaine de Foire. La pratique est connue. Ce sont des fonctionnaires qui ont déjà un toit, qui s’octroient des terrains dans des lotissements. Et, ces terrains sont mis au nom de leurs proches : enfants, amis, épouses, chauffeur…
Membre de l’Apr, Habib Niang est aussi cité dans ces histoires foncières à Guédiawaye. Dans tous les cas sa générosité supposée attire le regard des curieux. Et l’Ofnac fait semblant de somnoler face à ces actes. Nous avons aussi connu un ancien Receveur des Domaines (nous tairons le nom pour le moment) qui possède plus de 315 terrains immatriculés au nom des membres de sa famille dans la banlieue.
Les terrains se situent à Gadaye, à Malika, à «Sen foot1» et «Sen foot2», à Mbao, à Wakhinane Nimzath, à Sofraco, à Malibou et à Station10. Cet ancien Receveur des Domaines est couvert par sa hiérarchie. Comment une seule personne peut-elle posséder autant de titres ? Aux mêmes moments, les sénégalais courent derrière la dépense quotidienne.
Dans la banlieue, des ayants droits vivent dans des zones inondées non viabilisées alors que l’Etat leur doit des terrains pour les avoir délogés. Des chefs de famille vivent sous la hantise des inondations et d’autres intempéries.
Voilà pourquoi, le Chef de l’Etat Macky Sall doit aller jusqu’au bout pour l’annulation effective des 5 hectares octroyés au Cadastre et les 4 hectares donnés au Syndicat des Impôts situés à Wakhinane Nimzath et mêmes ceux cédés aux magistrats. On ne peut pas accepter que des terrains soient spoliés par des fonctionnaires à la place des chefs de famille.
Source Dakartimes avec Senegal7