Au 21è siècle au Sénégal, nous assistons au fiasco dans de nombreux projets de mariage pour cause. A l’origine, la préférence sur les ethnies et les cultures. Autrement, les castes.
La caste est considérée comme une classe ou une catégorie sociale jouissant de privilèges jouant sur des prérogatives que certains possèdent sur les autres, qui font qu’une classe se croit supérieure à une ou toutes les autres. Ce sentiment renforce la discrimination raciale au Sénégal, réputé «un pays de la Teranga». D’un côté, il y a ceux qui se considèrent comme les plus nobles (les Guër) et, de l’autre, les basses classes: Teugg (forgeron) Laobé (sculpteur de bois ), Gueweul (griot) etc., car leurs métiers sont considérés par les premiers comme avilissants. Il y’a par ailleurs, un autre cas différent du lot «le jaam», l’esclave. Chaque classe a non seulement sa particularité, mais c’est surtout, ce sont les premiers qui donnent de l’argent, qui récompensent par des pécules, les derniers. Même à l’intérieur de cette prétendue «basse classe», il y a des refus de s’allier aux autres, par n’importe quel moyen. Cette tendance fait que d’autres lignes sont tracées entre ces différents pôles. La plus forte, c’est celle où le mariage est refusé à quiconque n’est pas de la même classe sociale. Dès lors, le mariage ne se fait qu’entre les gens de la même catégorie sociale.
De nos jours, plusieurs projets de mariage foirent du fait que des parents qui déclinent, pour leurs enfants, le «mélange des classes sociales», de «sangs» pour veiller à la limpidité de la race. Les sociétés africaines traditionnalistes, de manière générale, y veillent. Mais, en particulier, la société sénégalaise est obsédée par ce phénomènes de caste. Pour certains il s’agit d’une aliénation ancestrale, vieux de plusieurs millénaires qu’il faut respecter. Et, au Sénégal, ces considérations sont plus entretenues chez les musulmans. D’ailleurs, malgré que l’Islam prône l’égalité entre les personnes, quand il s’agit du mariage, les religieux qui véhiculent cet enseignement sont les premiers à le refuser, déplore le prêcheur Imam Moctar Ndiaye de la Grande mosquée de Liberté 6 Nord convaincu que le mariage ne repose pas sur le sang car, tous les hommes sont descendants d’Adam et Eve. Le prêcheur insiste qu’«en matière de mariage, la religion musulmane, ne fait aucune distinction entre les hommes».
ETRE TEUGG, LAOBE, GUEWEUL, JAAM…
D’une part, il y a des parents qui refusent cette réalité des castes. Puisque le mariage est un des principes sacrosaints du Coran et de tous les autres livres saints et ils estiment qu’il ne devrait y avoir aucune réticence à unir deux personnes qui s’aiment et veulent se marier. Seulement, c’est un nombre restreint qui pense de la sorte. Puisque, d’autre part, la majorité est contre le mariage d’avec une classe autre que la sienne. Combien sont-ils à souffrir d’être rejetés ainsi que toute leur famille par une classe très fière, qui revendique sa supériorité sur l’autre.
Kader, un jeune homme habitant des parcelles assainies , en fait les frais. Décidé à épouser sa copine Ndeye Khady avec qui, il sort depuis 3 ans, Kader s’est vu rejeté par la famille de cette dernière sous prétexte qu’il est un «Gueweul» (griot). Alors que la fille appartient a une famille noble donc elle est une «guër». C’est ce phénomène qui entraine aujourd’hui le « takku souf » (mariage en cachette).
Malgré les refus, l’Amour finit toujours par triompher.
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Saly Diouf Info Rewmi