La pneumonie pourrait tuer 11 millions d’enfants d’ici 2030

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Si les tendances actuelles se poursuivent, le nombre de décès pourrait être très élevé, indiquent des scientifiques.

La pneumonie tuera près de 11 millions d’enfants de moins de cinq ans d’ici 2030 si les tendances actuelles se poursuivent, ont averti des experts lundi à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette infection des poumons. Sur ce total de 10,8 millions de décès, 1,7 million pourrait avoir lieu dans seulement deux pays, le Nigeria et l’Inde, selon les projections réalisées par l’université américaine Johns-Hopkins et l’ONG Save the Children.

700 000 enfants pourraient mourir de cette maladie au Pakistan et 635 000 en République démocratique du Congo, ajoutent-ils. La pneumonie est une infection respiratoire aiguë affectant les poumons. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), c’est la première cause infectieuse de mortalité chez l’enfant et elle « cause 15% du nombre total de décès d’enfants de moins de 5 ans ». L’OMS estime que 922 000 enfants de moins de 5 ans sont morts de pneumonie en 2015 dans le monde.

Un « tueur négligé »

La pneumonie peut être provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons. « La prévention est possible grâce à la vaccination, un état nutritionnel satisfaisant et une amélioration des facteurs environnementaux », souligne l’OMS. Selon l’étude publiée lundi, 4,1 millions d’enfants pourraient être sauvés en mettant en œuvre un ensemble de mesures : augmenter la couverture vaccinale mondiale, assurer un accès aux antibiotiques et améliorer l’alimentation des enfants menacés.

« C’est impensable que près d’un million d’enfants meurent chaque année d’une maladie que nous avons pourtant les capacités de vaincre », a commenté le responsable de Save the children, Kevin Watkins. « Il n’y a pas de sommet mondial ou de marche contre la pneumonie. Pourtant, quiconque se préoccupe de la santé des enfants devrait considérer ce tueur négligé comme une cause prioritaire », a-t-il plaidé en réclamant une baisse drastique du prix des vaccins.

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