Lycée Camp Marchand de Rufisque : L’intendant accusé d’avoir détourné 18 millions

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L’intendant du lycée Camp marchand de Rufisque est accusé par ses collègues d’avoir fait main basse sur la somme de 18 millions de francs Cfa constituant les frais d’inscription. Suite aux nombreuses lettres adressées à l’Inspecteur d’Académie et classées sans suite, le corps professoral est monté au créneau pour demander que l’intendant soit relevé de ses fonctions.

Entre l’intendant et le corps professoral du lycée Camp Marchand, à Rufisque, c’est n’est plus l’entente cordiale. En service depuis bientôt 14 ans, l’argentier a vu sa popularité dégringoler. Une situation délétère qui fait suite aux agissements du gestionnaire de l’établissement situé dans la commune de Rufisque Est. Le corps professoral a exposé les faits lors d’un point de presse après moult interpellations servies à l’intendant.

« Nous avons reçu un intendant en service depuis 2017 dont l’administration est marquée par une mauvaise gestion. Pour un budget qui s’élève plus exactement à 18 millions 954 mille francs Cfa et 3 millions de francs Cfa de l’Etat, on se retrouve avec 4.300 francs Cfa en fin d’année. Pour éviter tous ces problèmes, nous exigeons son départ », avance Kara Diédhiou, professeur d’anglais au lycée Camp Marchand.

Dépité par cette situation, le principal du lycée avait exposé dans une correspondance les faits à la hiérarchie. Mais jusqu’à présent, aucune suite n’a été donnée à cette affaire selon toujours le corps professoral du lycée Camp Marchand.

« Une correspondance a été adressée d’ailleurs à l’inspecteur d’académie et au préfet du département pour demander le départ de l’intendant. Une mission a été envoyée par l’autorité éducative qui nous a demandé d’attendre.
Mais depuis lors, aucune suite n’a été donnée à cette affaire et les choses ne semblent pas bouger. Nous sommes sûrs que si l’intendant est reconduit à son poste, ce sera pire pour cette année encore », déplore M. Diedhiou.

Il souligne que l’école n’a pas été désherbée, faute de moyens.

« C’est la même situation depuis sa prise de fonction. L’année dernière, c’est une bonne volonté qui nous avait aidés à désherber la cour de l’école. Cela ne peut plus perdurer », s’écrie à nouveau notre interlocuteur qui soupçonne l’intervention de hauts placés pour protéger l’intendant.

Même rengaine du côté des parents d’élèves. Ils exigent eux aussi l’ouverture d’une enquête et la reddition des comptes de l’école.
« Nous sommes venus manifester notre désapprobation, nous aussi. Le lycée connait de nombreuses difficultés. Il (Ndlr l’intendant) refuse de remettre la subvention de l’Ape. Nous exigeons l’ouverture d’une enquête. Nous avions reçu 15 mille francs au début de l’année dernière sur une enveloppe de 19 millions. Cette année, il nous renseigne qu’il ne reste que 4.300 francs. Nous demandons qu’une enquête soit ouverte pour situer les responsabilités », a clamé le doyen Seydou Cissé.

Le vice-président de l’Ape du lycée Camp Marchand a assuré devant l’assistance que les droits d’inscription ne seront plus versés à cet intendant si cette affaire n’est pas tirée au clair. Contacté, le principal mis en cause n’a pas jugé nécessaire pour l’heure de répondre aux accusations de malversations du corps professoral et de l’association des parents d’élèves. « J’attends de découvrir les choses qu’on me reproche pour me prononcer », a-t-il dit au bout du fil.
Le Témoin

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