La ville de Guédiawaye a procédé hier, vers 09Heures, à l’installation de son nouveau maire Ahmed Aidara. Une cérémonie plutôt mouvementée.
Lors du vote des conseillers municipaux, il y a eu une anicroche. Selon les sources, c’est Racine Talla, le maire de wakhinane Nimzatt qui a commencé en premier, les provocations.
Ce qui a eu le don, d’énerver Ahmed Aidara, « Racine me provoque depuis ce matin. Lorsqu’il est venu, je l’ai salué, il ne m’a pas répondu. Maintenant, il fait dans le sabotage. Vous ne pouvez rien faire contre la volonté divine. C’est Dieu qui m’a mis ici, vous n’y pouvez rien faire », crie Ahmed Aidara.
Son prédécesseur Aliou Sall intervient pour calmer les tensions en rétorquant qu’il s’agit « d’une erreur matérielle ». Sous la supervision du préfet de la localité, le vote s’est finalement poursuivi dans le calme. 39 voix pour la coalition Yewwi Askan Wi d’Ahmed Aidara contre 37 voix pour Benna Bokk Yakkar, les 10 autres voix restantes ont été collectées par la coalition Wallu Sénégal et Geum sa Bopp.
C’est le vote du Premier adjoint au maire entre Cheikh Sarr de Benno Bokk Yakkar et Mor Diaw de Yewwi Askan Wi, qui a attisé le feu. Le nouveau maire et ses militants étaient exaspérées par le retournement de veste des conseillers des autres partis politiques.
Car Cheikh Sarr de la coalition « Niax Jarignu Mac » a remporté les votes avec 44 voix au détriment de Mor Diaw qui n’avait que 40 voix. Ce qui a fait sortir le successeur d’Aliou Sall de ses gongs.
La scène vire au « drame » et le nouveau maire de Guédiawaye décide de lever la séance et somme le maire sortant de quitter la salle. « Ici c’est nous qui décidons. Nous les avons devancés avec 6000 voix, Guédiawaye a tranché, l’ère Aliou Sall est révolue, mais pourquoi ils veulent faire le malin et faire un forcing. Non ! il faut qu’il arrête. Il faut qu’il quitte la salle », hurle Ahmed Aidara.
« Il n’y aura pas de vote parce que s’il y a vote, il y aura un hold-up » fustige-t-il. Avant d’ajouter « nous n’allons pas dealer avec ce régime (de Macky Sall), nous ne sommes pas des dealers politiques ».