Pèlerinage à la Mecque : L’Arabie Saoudite revoit à la baisse les quotas des pays

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L’Arabie saoudite va finalement lever les restrictions liées à la pandémie du coronavirus pour permettre aux autres pays de faire le pèlerinage à la Mecque. ‘’Le Quotidien’’ qui donne la nouvelle dans sa parution de ce jeudi, précise que cette reprise du Hajj s’accompagne d’une forte baisse des quotas accordés aux différents pays.

Le Hajj populaire aura lieu. A cause du Covid-19, le grand pèlerinage annuel à la Mecque s’est tenu ces deux dernières années avec un nombre limité de fidèles. En 2021, seuls 60 000 Saoudiens et étrangers résidents dans le royaume et vaccinés ont été autorisés à participer au Hajj. Cette année à deux mois de cet événement important pour les musulmans, au Sénégal, les autorités en charge du pèlerinage n’ont pas encore reçu d’informations sur les modalités et conditions d’organisation. Or, « Le Quotidien » avance que le ministre saoudien du Hajj a décidé de réduire le nombre de pèlerins pour tous les pays de 30% à 50%. Les pays concernés, via leur ministère des Affaires étrangères, sont informés de cette réduction des quotas au moins depuis hier, à cause évidemment de la pandémie. Même si elle se stabilise, les risques de nouvelles vagues sont encore réels.

A Dakar, le ministère des Affaires étrangères qui organise cet évènement, à travers la Délégation générale, devrait être en train de travailler sur la question. Mais, cela ne semble pas être le cas. Alors qu’il ne reste qu’un peu plus de deux mois pour le pèlerinage à la Mecque, il n’y a aucune information sur les modalités d’organisation. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir le Délégué général adjoint au pèlerinage. Alors que des informations selon lesquelles il y aura une réduction des quotas des pays de 30% à 50% sont véhiculées, Khadim Sylla renseigne qu’une mission a été effectuée en Arabie Saoudite il y a 4 jours et une réunion a même été tenue, mais ils n’ont eu aucune information sur la tenue du pèlerinage et les modalités.

«On ne sait pas si le pèlerinage aura lieu, quelles seront les conditions. Il n’y a rien de nouveau sur la question. Est-ce que ça sera ouvert aux autres pays ? Quel sera le quota pour les pays ? On n’a eu aucune information. Les autorités saoudiennes ont parlé d’autres sujets aux membres de cette mission, mais pas du Hajj. Ceux qui parlent des quotas sont en train de s’aventurer mais ce que je peux vous assurer, c’est que nous n’avons encore aucune information sur la tenue et l’organisation du pèlerinage cette année», a-t-il précisé.

Si 12 800 pèlerins avaient été envoyés en 2019 à la Mecque, le nombre devrait osciller, avec les nouvelles restrictions, entre 3840 et 6400 personnes. Ce qui va nécessiter un réajustement des quotas à donner aux voyagistes agréés. Un voyagiste privé contacté à ce sujet, soutient que c’est une rumeur. Cheikh Bamba Dioum espère toutefois qu’après deux ans sans travailler, avec les restrictions liées au Covid-19, que si on organise le pèlerinage cette année, ils auront un quota raisonnable qui leur permettra d’amortir leurs charges. Faisant état des difficultés auxquelles les voyagistes du privé sont confrontés, M. Dioum lance un appel aux autorités : «Si on donne un quota au Sénégal qu’elles (les autorités) nous restituent entièrement ce quota qu’elles ne cherchent pas à vouloir convoyer. Quel que soit le quota qu’on va nous donner, dès l’instant qu’il sera diminué nous demandons à l’Etat de nous le céder, nous les privés.»

Il faut savoir que le pèlerinage est organisé au Sénégal, en partie, par l’Etat via la Délégation générale au pèlerinage. Mais la majorité des pèlerins est acheminée par des voyagistes privés, qui proposent des packages qui coûtent entre 3,2 et 3,5 millions F Cfa, comprenant le billet d’avion, la restauration, l’hébergement, le transport, les vaccins, les assurances, etc.

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