Journée internationale de la sage-femme : procès des six sages-femmes dans l’affaire ‘’Sokhna Astou’’
Reprise ce jeudi 5 mai 2022 du procès des six sages-femmes poursuivies pour « non-assistance à personne en danger » après la mort en couches après de longues heures de souffrance à l’hôpital régional d’Astou Sokhna, une jeune femme d’une trentaine d’années
Ce procès va occulter les activités de la journée internationale de la sage-femme prévue ce 5 mai 2022. En effet, les 14 antennes régionales de l’association nationale des Sages-femmes ont effectué le déplacement vers Louga.
L’objectif est de soutenir leurs collègues qui ont été placées sous mandat de dépôt suite au décès de la dame Astou à l’hôpital régional de Louga faute d’assistance médicale. Mais aussi de dénoncer les multiples harcèlements, agressions et autres violences dont elles sont victimes au quotidien.
Pétition, manifestations, avalanche de témoignages sur des cas similaires ou des complications pour les femmes enceintes, notamment dans les zones rurales, Aïda Mbaye, de l’Association des juristes sénégalaises, est montée au créneau quand l’affaire a pris de l’ampleur : « Le système sanitaire du Sénégal semble avoir un problème avec la maternité, et plus généralement avec la femme », affirme-t-elle avec colère.
« On n’entend pas ce genre de problème dans les autres services de santé : un mauvais accueil, ou des négligences entraînant la mort. Il est temps que cela cesse. Nous ne condamnons pas seulement ce qui s’est passé dans l’affaire Astou Sokhna, nous combattons le système sanitaire en matière de grossesse, de maternité, de prise en charge des femmes dans ce pays. Nous demandons d’aller au-delà des mesures disciplinaires, avec des sanctions pénales. »