2e phase du Train Express régional : La LSD dénonce une « violation des normes environnementales »

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Les concepteurs du Train express régional (Ter) qui se sont lancés dans la réalisation prochaine de la 2ème phase de ce projet, sont dans la ligne de mire de Lumière Synergie pour le Développement (Lsd), une association à but non lucratif de droit sénégalais. Cette structure définie comme étant un défenseur des ‘’communautés locales touchées par le financement du développement afin de défendre leurs droits par le biais de la recherche, du renforcement des capacités, du plaidoyer’’, entre autres, a haussé le ton pour dénoncer une violation des normes environnementales. Et cela après le lancement par le président Macky Sall, le 5 mars dernier, du chantier des travaux de la deuxième phase du Ter de Dakar.

« Aujourd’hui, il semble que l’Apix et les Bailleurs n’ont pas appris de leurs erreurs. En effet, les investigations menées par Lsd le long du tracé de 19 km de Diamniadio à l’Aibd révèlent des faits inquiétants, notamment l’absence d’étude d’impact environnemental et social et d’un Plan de réinstallation », a dénoncé la Lsd. Sa conviction est faite que « l’Apix est donc en train de reproduire les mêmes erreurs commises lors de la 1ère phase du projet ».

Aly Sagne, le président de ladite structure, et ses collaborateurs, en veulent pour preuve que « les conciliations en cours portent uniquement sur le bâti et l’Apix refusant, aux Populations impactées par le projet (Paps), l’indemnisation sur les pertes de surface agricole et des espèces forestières. Les personnes affectées sont convoquées par l’Apix pour recevoir des indemnisations dérisoires, sur une base de calcul que seule l’Apix peut expliquer et souvent sous la contrainte ». Au même moment, regrette Lsd, « les forces de sécurité sont en alerte pour parer à toute velléité de manifestation de la part des villageois sans défense ».

À la lumière de ses constats graves, ladite association qui se veut un bouclier pour les « impactés » de ce projet, a demandé à l’Apix de « réaliser une étude d’impact environnemental et social assortie d’un plan complet de réinstallation ; traiter la réinstallation comme un programme de développement avec à l’appui un plan d’amélioration des moyens de subsistance des personnes affectées par le projet ; donner aux Paps la possibilité de participer à la définition, la planification et la mise en œuvre du programme de réinstallation involontaire ; favoriser le dialogue entre les autorités, les communautés concernées, les Ong et les organes et entités d’exécution », a relevé Dakaractu, dans un document parvenu à la rédaction.

Quant aux bailleurs, et spécifiquement à la Banque africaine de développement (Bad) et à l’Agence française de développement (Afd), invite leur a été faite de « faire le suivi effectif du dossier en cours sur la première phase du projet afin de s’assurer que les 2 711 cas concernés par la plainte de juin 2019 obtiennent une réparation juste et équitable après plus de 5 ans passées sans indemnisation ni assistance des Bailleurs et/ou de l’Apix ; de se prémunir de garanties effectives, en exerçant leur responsabilité de diligence raisonnable conformément aux principes des nations unies sur les entreprises et les droits de l’homme, avant de s’engager financièrement sur la 2ème phase. Et surtout de veiller scrupuleusement au respect de leurs politiques de sauvegarde sociale et environnementale au cas où elles envisageraient de participer au financement de ce tronçon ».

 

Avec PressAfrik

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