« A quoi sert la Francophonie ? tonne-t-il, repris par Enquête. Avec tout ce que la France a eu à bénéficier des pays africains et tout ce que ces derniers ont fait pour elle ! ». Fort de ce fait, il demande à « ceux qui le peuvent de se tourner vers le Canada ou ils peuvent payer les mêmes frais de scolarité que les Québécois. Cela est réglé à l’époque quand j’étais ambassadeur. A défaut, vous allez dans un autre pays ou bien optez de rester chez vous ».
Fallilou Kane de poursuivre : « Pourquoi dépenser six millions rien que pour étudier dans un pays étranger, alors qu’on peut rester au Sénégal et payer moins cher. Dites-moi quel fils de paysan pourrait donner une telle somme ? »
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Ibrahima Thioub, a été, lui, plus mesuré dans ses propos. Selon lui, « l’heure est venue pour nous de croire en nos compétences, de travailler en synergie main dans la main », a-t-il dit, soulignant que « cela permettra à nos étudiants de croire en nos universités, en nos compétences. Et nos enfants vont rester chez nous. »
Ibrahima Thioub ne doute pas que les universités sénégalaises peuvent « aller en compétition contre les plus grandes universités du monde. » Pour réussir ce pari, il estime qu’il faut la confiance en soi. « Il faut que nous croyons en nous et mettons en avant nos performances et nos efforts. Ainsi, nos enfants n’iront plus ailleurs pour souffrir », a-t-il plaidé.
Ils s’exprimaient en marge du point de presse de la Fondation de l’UCAD dans le cadre de la mise sur pied du projet ’’Homecoming-Delsi nanu’’ ou retour des anciens