C’est encore l’expectative chez des parents, malgré la ruée de quelques responsables de familles vers des points de vente de moutons, à quelques jours de la Tabaski. Cependant, les prix des petits ruminants ne sont pas encore à la portée de tous les porte-monnaies, nonobstant les subventions déclarées de l’État du Sénégal, notamment sur l’aliment de bétail et la suppression des taxes, pour pallier cette conjoncture. Une immersion au niveau de points de vente de moutons récemment aménagés, en prélude de cette grande fête musulmane (Aïd-al Kabir ou Tabaski) a permis de faire le constat.
Comme à l’accoutumée, le terrain de football des Parcelles-Assainies Unité 22 de Dakar, situé derrière le Commissariat de Police, commence à être transformé en point de vente de moutons, à quelques jours de la Tabaski. Les bêlements assourdissants de petits ruminants rythment le quotidien des voisins et riverains. Un tour sur place a permis de constater un afflux de responsables de familles, qui sont venus négocier des béliers exposés là, en perspective de cette grande fête musulmane, également appelée Aïd-al Kabir.
Arrivé sur le site de la bergerie vers treize heures (13h), il a été remarqué un sexagénaire en djellaba, qui a identifié le mouton qu’il désire. Après quoi, il se met à négocier le prix avec le vendeur. Mais, les deux ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente, à la suite d’une assez longue discussion. Interrogé, l’homme d’âge mûr ayant préféré garder l’anonymat, fait savoir qu’il a proposé la «somme maximum», étant à sa portée, soit deux cent mille francs CFA (200.000 francs CFA), mais que le marchand demande deux cent trente mille francs CFA (230.000 francs CFA). Ce qui a conduit à l’impasse. «Je ne peux pas dépasser 200.000 francs CFA parce que d’autres urgences pourraient advenir à tout moment, après la Tabaski. D’ailleurs, je viens de payer quatre cent cinquante mille francs CFA (450.000 francs CFA) pour les frais de santé de ma femme, qui avait subi une opération chirurgicale», regrette le père de famille. Toutefois, il reste optimiste quant aux jours à venir. «Dès la semaine prochaine, Dakar sera bien approvisionné en moutons. De quoi faire sensiblement chuter les prix», indique le vieux, optimiste, sous le soleil ardant