À la loupe: Sonko face à son destin
À 8 mois des joutes electorales, la figure de proue de l’opposition Ousmane Sonko »minimise » les effets de sa condamnation à six mois avec sursis par la cour d’appel de Dakar. Dans ses declarations, l’homme fait fi de ce sujet épineux qui pourtant intéresse la population au plus haut degré .Avec un destin politique en dents de scie, l’homme suscite d’avantage la curiosité jusqu’au niveau international. Le leader du parti Pastef risque cependant inéligibilité pour cinq ans s’il n’introduit un appel de la décision du parquet. Très attendu il y’a deux jours sur la plateforme du journaliste Pape Allé Niang, l’opposant n’a daigné aborder la question de son éligibilité. La presse s’en donne à cœur joie, écumant chaque contour de cette affaire. On tente d’éclairer les zones d’ombres.
Avec cette question : sans certitude sur sa candidature à la présidentielle, la coalition d’opposition parviendra-t-elle à rester unie ? .Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, menace d’être radié des listes électorales à la suite de sa condamnation en appel pour diffamation et injures contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Mardi prochain,l’opposant sera jugé pour une autre accusation, celle de viol présumé sur Adji Sarr, employée dans un salon de beauté de Dakar. Ousmane Sonko a toujours crié au complot du président pour l’écarter de la course de 2024. Il urge alors pour Yewwi Askan Wi de battre le rappel des troupes selon plusieurs analystes politiques car l’heure est critique. On assiste à une explosion des bloc qui n’est plus Macky Sall-Sonko mais entre plusieurs blocs dont celui d’Idrissa Seck avec le Rewmi en trouble-fête . Le juriste Santos Ndoa lui soutient qu’ousmane Sonko n’a perdu son éligibilité car il n’est pas visé par les faits de l’article 29. Et l’’article 29 du code électoral stipule que « Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale: les individus condamnés pour crime; ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants: vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement; ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28 >>. Néanmoins il peut perdre son éligibilité s’il ne pourvoie pas en cassation; or l’on ne cherche pas une chose et son contraire. Ayant toujours défié dame justice, il serait mal perçu que le leader des patriotes este en cassation, pour un recour. Dans ce sillage Me.Bamba Cissé affirme « Quelqu’un qui n’a pas comparu en appel, ne devrait pas contester un jugement. Il fait montre d’une défiance extrême à la justice ».
Un nouvel appel à manifester a été lancé pour vendredi par la plateforme des forces vives F24 après le point de presse organisé par la conférence des leaders. Leur objectif commun est de contrer un éventuel troisième mandat du chef de l’État, Macky Sall. Dans ce brouhaha de confusions, le leader de Takhawou Dakar en ce moment sur la mauvaise pente avec yewi et en »attente » d’une armistice du président de la république rassure « Yewwi Askan Wi ne sera pas au bord de l’implosion ». Ces mots laisseraient le commun des mortels dubitatif après la sortie polémique d’une autre figure majeure de son parti notamment son poulain Barthélémy Dias. Une sortie venue au mauvais moment selon un membre de l’opposition qui préfère garder l’anonymat. Selon lui la coalition est partagée face à l’appel au dialogue lancé par le président et Barthélémy Dias lui a assuré lundi 8 mai avoir rencontré le chef de l’État Macky Sall et place ,donc il a manœuvré dans notre dos,c’est une trahison.>>. L’étau se resserre t-il autour de l’opposition ? Assistera t-on à son explosion chacun suivant ses idéaux et intérêts ? Ou alors la coalition aura les moyens de sa politique :rester soudés et faire face au pouvoir. Le rêve est permis!
Sara Jupiter