Situé dans la région de Kolda, Médina Yoro Foulah est l’un des départements les plus pauvres au Sénégal. Pourtant il regorge d’énormes potentialités économiques surtout sur le plan agricole. Ce qui fait dire au Préfet du département, M. Abdoul Aziz Diagne, que beaucoup de choses restent à faire et l’Etat ne peut pas tout faire.
L’autorité administrative s’exprimait ainsi à l’occasion d’un atelier de formation sur la gestion et l’utilisation de la Plateforme de l’Observatoire National des Territoires. Selon lui, Médina Yoro Foulah regorge un important potentiel économique avec une importante production agricole, malheureusement, il figure toujours sur la liste des départements les plus pauvres du Sénégal. A en croire le Préfet de MYF, Kolda est la région qui reçoit pratiquement le plus d’intervention, malheureusement c’est la région qui a les départements les plus pauvres du pays.
C’est pourquoi il a demandé aux différents acteurs qui interviennent dans la zone de collaborer et travailler ensemble pour l’intérêt des populations et assurer le décollage économique du département.
C’est dans cet esprit que Babacar Thiam, responsable de l’Agence de développement local a estimé que les partenaires doivent travailler en synergie parce qu’il considère que chaque structure veut avoir son propre système d’informations géographiques alors que l’Etat a mis à la disposition de l’ensemble des acteurs un outil moderne et performant qui l’Observatoire national des territoires
Pour le responsable de la division système d’informations géographiques de l’Adl, « c’est ensemble qu’on peut bâtir un bon outil d’aide à la décision dont tout le monde pourra accéder où toutes les parties prenantes pourront avoir les informations nécessaires ». Et d’ajouter : «Si on travaille tous sur le même outil, cela nous permet une large vue de la collectivité et d’avoir des indicateurs pertinents qu’on peut observer au niveau jusqu’au niveau national ».
De l’avis du Secrétaire Général du Conseil départemental de MYF, Tidiane Ndiaye, C’est important pour les secrétaires municipaux qui sont les bras techniques des collectivités territoriales de travailler en synergie avec l’ensemble des acteurs. Ceci permettrait d’avoir des informations fiables et surtout des informations en temps réel pour pouvoir agir de manière très efficace.
Se prononçant sur la mise en place du pole Casamance, M. Ndiaye a estimé qu’il y a beaucoup d’Ong et de programmes qui interviennent depuis des décennies dans cette partie du Sénégal malheureusement ils travaillent de manière sectorielle. Ces différentes structures doivent aujourd’hui changer de démarche. Il appelle tous ces partenaires qui, depuis des années, ont eu à collecter des données de les verser sur la plateforme de l’Observatoire pour un meilleur accès à toutes ces informations.
Par ailleurs, le Préfet de MYF a insisté sur l’importance de la maîtrise de l’information territoriale. Pour lui, aucune collectivité territoriale ne peut se développer sans une bonne maîtrisé de ses potentialités. »Vous devez, aujourd’hui, maîtrisez toutes les potentialités économiques de votre collectivité pour pouvoir véritablement la mettre sur les rails du développement« , a-t-il insisté.
Ce qui a fait dire à l’autorité administrative que la maîtrise de l’information territoriale est donc fondamentale pour le développement de toute collectivité territoriale. C’est pourquoi selon lui, tous les acteurs du territoire, particulièrement les collectivités territoriales, doivent contribuer à cette mobilisation de l’information territoriale.
D’où l’importance de la Plateforme de l’Observatoire National des territoires qui permettra d’avoir des données fiables, surtout désagrégées. « Un véritable outil d’aide à la décision, à l’élaboration, à la mise en œuvre, ainsi qu’à l’évaluation des projets et programmes », a plaidé le Préfet de MYF. Cet atelier départemental se tient après ceux de Goudomp, Bounkiling et Vélingara