Le décret du président Macky Sall est tombé le 06 décembre au conseil des ministres : Désormais, le jour du Magal est chômé et payé. L’information est passée presque inaperçue. On en a peu parlé dans les médias. Tous les regards sont tournés vers Tivaoune où le décès de Serigne Mansour Sy retient l’attention des sénégalais et de la presse en particulier.
Et pourtant se pose la question de l’opportunité d’une telle décision ?
Dans un rapport daté du mois d’avril 2012 Effets des jours fériés sur l’activité économique
a Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) révèle que les pertes liées aux jours fériés coûtent 2,6% de la production et 0,01% sur la croissance économique du Sénégal équivalant à une perte annuelle d’un milliard de francs Cfa. Le rapport plafonne le nombre de jours à 14 pour l’année 2012. Il insiste aussi sur l’impact du « jour de pont », lendemain du jour férié (où l’absentéisme est important) et sur la veille du jour férié (où les travailleurs arrêtent généralement le travail plus tôt) sur les pertes. A cela s’ajoute que quand le jour férié tombe sur un dimanche, le lundi est chômé et payé.
Toutefois les auteurs du rapport nuancent les répercussions négatives sur l’économie sénégalaise : Le Sénégal se retrouve dans la moyenne générale du nombre de jours fériés (13), à égalité avec la Corée du Sud, l’Afrique du Sud qui comptabilisent le même nombre, et en deçà de la Tunisie qui en compte 15, entre autres pays.
Par ailleurs, les jours fériés peuvent avoir des effets positifs sur plusieurs secteurs d’activités comme le commerce, les transports et les télécommunications… Par exemple, la célébration de fêtes religieuses est souvent l’occasion d’une hausse significative des dépenses de consommation des ménages.
Ceci dit, il semble que plus qu’un problème du nombre de jours fériés, C’est leur imprévisibilité et leur incohérence qui inquiètent les acteurs économiques nous apprend