Comment une fille de 3 ans a échappé à un kidnapping pour sacrifice humain

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Les riverains de la route dénommée «Tally Mame Diarra», sise à Fass Mbao, dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao, ont déjoué, avant-hier vers 15h, une opération d’enlèvement d’une fillette de 3 ans à des fins de sacrifice humain, par des individus non identifiés, à bord d’un véhicule. L’un des auteurs des faits a été interpellé, puis livré aux limiers du poste de police de Sicap Mbao.

La tentative d’enlèvement suivi de sacrifice humain d’une fillette de 3 ans, mardi dernier, a provoqué un vent de panique et de peur chez les populations riverains de Tally Mame Diarra à Fass Mbao. La petite était assise seule, dans un endroit isolé, en bordure de la route, lorsqu’un individu s’approche d’elle et lui adresse la parole. Ainsi, il prend l’enfant par la main et  l’embarque à bord d’un véhicule, qui rôdait dans les alentours.

Un voisin suit la scène du haut de son balcon, suspecte un rapt et interpelle le quidam, qui nie et se dit papa à la fillette  

Après quelques minutes de trajet, rapportent des témoins oculaires de la scène, le véhicule s’est immobilisé net sur la chaussée, fait descendre le bonhomme et reprend tranquillement la route. La fillette reste cependant à bord. Mais, pendant ce temps, un habitant du quartier suit toute la scène du haut de son balcon. Il soupçonne une tentative de rapt aux pratiques mystiques et dévale les escaliers. Il trouve sur place le quidam et l’interpelle sur ses rapports avec la fillette. Ce dernier s’affole et affirme être le père de l’enfant. Il enchaîne que celle-ci se rend quelque part à bord du véhicule, mais qu’elle va revenir incessamment.

Il craint pour sa vie, câble ses collaborateurs et lâche : «où est la fillette ? J’espère que vous ne l’avez pas encore tuée. On m’a pris» ; la mère de l’enfant tombe en syncope

Une dame accourt, dément avec véhémence le bonhomme et alerte le voisinage par des cris de stupéfaction. Elle déclare que celui-ci n’est point le papa à la fillette et le soupçonne d’être de mèche avec les occupants non identifiés du véhicule, qui ont emmené l’enfant avec eux à bord. Une foule monstre se forme, encercle le présumé malfaiteur et crie au meurtre par vindicte populaire. Des gens se dressent en bouclier en faveur du mis en cause et l’enferment dans la maison des parents de la fillette. Mais, avant l’arrivée des flics de Sicap Mbao, des jeunes du quartier pressent de questions le quidam et menacent de lui faire subir des atrocités. En vain. Ils le prennent fortement et lui infligent une paire de gifles. Le mis en cause craque, implore la pitié des jeunes et se décide de câbler ses collaborateurs en fuite. Il fouille son répertoire téléphonique, compose le numéro de quelqu’un et le met sous haut-parleur. Aussi, lâche-t-il au bout du fil ceci : «où est la fillette ? Elle est toujours avec vous ? J’espère que vous ne l’avez pas encore tuée car j’ai été démasqué et pris. Je suis ici avec ses parents». Son correspondant panique au bout du fil, l’interpelle et lui raccroche au nez. Des tentatives pour le rappeler ont été vaines. La mère de la petite entend l’échange téléphonique, pique une crise d’hystérie et tombe en syncope.

L’enfant retrouvé dans un sac noué et abandonné sur un dépotoir sauvage d’ordures dans la forêt ;  tout le corps noirci par un produit «mystique»

Craignant pour sa vie, soufflent des habitants, le mis en cause se montre coopératif et recommande aux populations d’aller chercher la fillette dans la forêt de la localité. Les limiers arrivent, cueillent le malfrat et le conduisent au poste de police. Des jeunes du quartier investissent la forêt, fouillent les coins et tombent sur un groupe de jeunes femmes autour d’un dépotoir sauvage d’ordures. Ils s’approchent et voient la fillette dans un état pitoyable. Interpellées, les jeunes femmes soutiennent avoir sorti l’enfant d’un sac. «On était venu déverser des ordures sur le dépotoir sauvage lorsque nous avons entendu des pleurs et des gémissements provenant d’un sac contenant quelque chose, qui bougeait. Nous avons eu peur. Mais, face aux pleurs et cris persistants, nous avons pris notre courage à deux mains et dénoué les liens du sac. Et là on voit une fillette en pleurs, et qui avait tout le corps noirci par on ne sait quoi». L’enfant a été récupérée et ramenée au domicile des membres de sa famille. Le présumé auteur de rapt et de sacrifice humain conduit à la police.

 Vieux Père NDIAYE

 

 

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