Le Sénégal compte se conformer à une réglementation « plus stricte » de l’usage des armes et matériels assimilés notamment les drones, dont l’usage sera régi par un arrêté, a-t-on appris du chef de la division des armes et minutions au ministère de l’Intérieur, le lieutenant Alassane Diop.
« Ces mesures vont dans le sens de réglementer et de sécuriser davantage le territoire national », a-t-il déclaré, mardi, à Dakar, au cours de la remise d’une autorisation d’utilisation de drones professionnels à « Georisk Africa », une structure officiant dans le domaine des systèmes d’information géographique et agricole.
Selon le lieutenant Diop, en Afrique, le Sénégal fait partie des premiers pays disposant d’une réglementation en la matière.
« L’usage de drones nécessite une protection des données personnelles, cela veut dire l’ensemble des informations se rapportant à une personne déjà identifiée et susceptible de l’être directement ou indirectement », a-t-il rappelé.
Il souligne que l’usage des drones doit obéir à la réglementation en vigueur et s’opérer « en parfaite conformité avec les règles d’éthique et de déontologie qui régissent ces entités ».
D’où « l’impérieuse nécessité » de concilier la mission de sécurisation liée à l’usage de tels engins et l’obligation de veiller à la protection de la vie privée des populations.
A cet effet, « il faut une réglementation adéquate ainsi que des structures de mises en œuvre et de suivi appropriées ».
« Le Sénégal semble s’inscrire dans cette dynamique avec l’adoption de la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel », a indiqué Alassane Diop.
Il a par ailleurs annoncé que le Sénégal sera audité dans ce domaine en février prochain, ajoutant que dans ce cadre, à partir de 2022, les télés-pilotes doivent détenir d’une licence validée par l’ANACIM, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie.