C’est une affaire sordide dans laquelle victime et auteurs présumés sont tous des collégiens de moins de 15 ans. Six adolescents, âgés entre 12 et 14 ans, ont été déférés ce vendredi devant un juge d’instruction de Versailles, avant d’être mis en examen pour viol en réunion.
Ils sont soupçonnés d’avoir abusé à deux reprises d’une jeune fille de 13 ans dans les parties communes d’un immeuble, après la sortie du collège, en décembre et janvier à Achères.
Le témoignage de la victime jugé fiable et cohérent
L’affaire éclate la semaine dernière lorsque la jeune fille se confie aux éducateurs du collège Camille Du Gast, où elle est scolarisée. Elle raconte qu’elle a été violée par des garçons également élèves de l’établissement. Le vendredi 25 janvier, la principale prévient les forces de l’ordre pour signaler cette situation. « Comme c’est malheureusement souvent le cas, la victime de ce viol commençait à être la cible de la méchanceté de ses camarades qui l’accusaient d’être une fille facile », note une source proche du dossier.
La collégienne est alors convoquée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine avec ses parents, et raconte que le 18 décembre trois garçons l’ont conduite dans le hall d’un immeuble de l’allée des Tulipes, après leur sortie du collège, et l’auraient forcée à pratiquer des attouchements sur eux avant de la violer. Les faits se seraient reproduits en janvier dans les mêmes conditions, au huitième étage de ce même bâtiment. Mais cette fois, six garçons de son collège étaient présents et auraient de nouveau abusé d’elle. Le psychiatre a jugé que la victime était fiable et que son discours était cohérent.
Certains reconnaissent le viol
Les six suspects ont été interpellés mercredi par les enquêteurs du commissariat qui les ont placés en garde à vue à l’hôtel de police. Celui qui a tenu le rôle principal n’a pas souhaité s’exprimer. D’autres ados ont nié les faits en bloc et soutiennent que la victime était d’accord et serait restée avec eux de leur plein gré. Mais certains ont reconnu que la jeune fille disait non et qu’ils l’ont forcée à faire ce qu’ils exigeaient. Les forces de l’ordre ont trouvé d’autres témoins. Notamment d’autres filles qui ont été en contact avec le groupe en bas de l’immeuble et qui ont confirmé que la victime tentait de résister avant d’être entraînée par ses agresseurs dans ce lieu sordide. La suite des investigations menée par le juge d’instruction permettra de lever les zones d’ombre qui persistent dans cette affaire.