Le bilan du naufrage du ferry MV « Nyerere » dans le sud du lac Victoria s’est encore alourdi ce samedi 22 septembre au troisième jour des opérations de recherches.
Une touche de joie au cœur du drame : un survivant a été extrait samedi midi de l’épave, au large de l’île d’Ukara, la destination finale du MV Nyerere. Selon un député local, l’ingénieur du navire a pu être sorti vivant de l’épave, il aurait survécu pendant deux jours dans un compartiment rempli d’air et a été transféré à l’hôpital. Pas d’autres miracles depuis la reprise des recherches au lever du soleil, l’espoir de retrouver d’autres rescapés est désormais considéré comme quasi-nul.
Combien de passagers ?
Plus de 48 heures après la catastrophe, on ignore toujours le nombre précis de passagers qui se trouvaient à bord ou les causes exactes de la tragédie. Plusieurs témoins expliquent que les passagers ont déséquilibré le ferry en se ruant en masse vers l’avant du bateau à l’approche du débarcadère. D’autres affirment que le capitaine regardait son téléphone portable et a raté sa manœuvre d’approche, puis, qu’en tentant de se rattraper, il aurait donné un coup de barre brutal et fait chavirer l’embarcation.
Il est en tout cas certain que le navire était surchargé. Sa capacité était évaluée à 100 passagers. Un nombre largement dépassé par l’addition des victimes – au moins 207 – et des rescapés – 41.
L’émotion est intense en Tanzanie où les drapeaux étaient en berne ce matin au premier jour du deuil national. Mais le manque de moyens des secours et le laxisme des autorités sur la sécurité des transports lacustres alimentent la polémique. Le président Magufuli a ordonné dès hier soir l’arrestation de « toutes les personnes impliquées dans la gestion du ferry » et promis que les « responsables » seraient punis.