EXPLOITATION PÉTRO-GAZIÈRE : UN EXPERT PRÔNE UNE POLITIQUE DU « JUSTE MILIEU » POUR LA PRÉSERVATION DES MILIEUX MARINS

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Le directeur exécutif du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), Ahmed Senhoury, préconise une politique du juste milieu qui permettrait une préservation des milieux marins et côtiers dans le cadre d’une exploitation durable des ressources pétrogazières.

« Beaucoup de défis sont liés à ce secteur des hydrocarbures. Nos pays doivent développer leur secteur pétrolier tout en protégeant leurs ressources naturelles renouvelables », a-t-il préconisé.

Il introduisait mercredi une communication intitulée « Littoral africain : opportunités et menaces », dans le cadre d’une session de formation destinée aux journalistes de la sous-région portées sur des questions liées à l’environnement.

« Cette formation permettra de mettre en place un cadre d’échanges pérenne, de se renforcer à travers différents outils », a ajouté le directeur exécutif du PRCM, avant d’inviter les journalistes à s’approprier cette problématique.

Selon lui, l’exploitation des ressources pétrolières et gazières nécessite des études préalables afin d’en mesurer les impacts sur la biodiversité, mais aussi sur les autres secteurs économiques tels la pêche, le tourisme.

« Pour anticiper les risques, il est nécessaire de réaliser des études d’impact au préalable’’, pour que l’exploitation des ressources pétrogazières n’impacte les autres sites, a-t-il insisté.

Il note que le littoral africain, caractérisé par sa richesse biologique et son dynamise, se trouve menacé par la pression anthropique, les effets climatiques et la surexploitation des ressources halieutiques.

Le littoral ouest africain peut toutefois compter sur la richesse de sa biodiversité marine et côtière, en dépit du fait que la problématique de la zone côtière « évolue très rapidement du fait des enjeux et des défis importants », a ajouté M. Senhoury.

« Ces écosystèmes sont vulnérables, dynamiques, mobiles. Cette mobilité et cette forte sensibilité est sentie le plus au niveau des côtes sableuses », a-t-il indiqué, en faisant observer qu’une grande partie du littoral africain est constituée de zones basses situées en-dessous du niveau de la mer, en général protégée par des défenses naturelles.

Cela fait que cette zone côtière, compte tenu notamment de sa diversité, offre des opportunités. « Elle a un intérêt particulier car abritant les ressources halieutiques qui constituent le pilier de l’économie nationale pour certains pays », a souligné le directeur exécutif du PRCM.

Ahmed Senhoury, évoquant les menaces pesant sur cette bande côtière, est revenu sur la surexploitation des ressources halieutiques, les mauvaises pratiques de pêche, la perte massive de la biodiversité, sans compter un manque de planification mais également la vulnérabilité aux changements climatiques avec l’accroissement de phénomènes inattendus.

L’expert environnementaliste Pierre Campredon a lui appelé à promouvoir une gestion intégrée des zones côtières, à travers des approches interministérielles plus soutenues. « Il faut travailler ensemble pour trouver des solutions et penser la zone côtière comme une unité fonctionnelle », a-t-il conclu.

 

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